Coup du soir sur la Grande Nive – Louhossoa
Temps dégagé très lourd (32°C). Eaux basses (53 cm à OSSES) et claires (trop ?). Nombreux sedges plutôt petits. Spents de tout genre microscopiques.
La partie avait pourtant commencé par un capot
Arrivé sur place 19h, je m’accorde d’abord 20 min de rafraichissement dans l’eau de la Nive : il fait trop chaud. J’ai cuit dans mon bureau sans clim exposé plein Sud à Bayonne une bonne partie de l’après-midi, la meilleure : 15/18 !. Je suis juste rosé à l’arête !5 ou 6 poissons, truites ou vandoises, gobinent à qui mieux mieux sous la passerelle. Je passerai 1h30 à leur proposer de plus en plus petit, y compris sur 10/100e. Juste une mini-aspiration. Ce sont surement des vandoises. Je décide de ne pas y passer toute la partie. 10 m en amont, une grosse m’attend probablement dans sa retourne. Elle y est TOUJOURS …..
Et bien sûr elle y est ! … au coeur du Bronx
Ne soyons pas chiche, je l’attaque en 10/100e, flemme de changer la pointe (moi qui jurai il y a peu que ça ne faisait pas, cause risque de casse). Je commence avec une fourmi sur 18. Posé arbalète sur le circuit de la belle. Elle est moins amorphe que lundi dernier. Surprenant vu la chaleur de la journée ! Et là … une plus petite (38 ?) vient se balader sur le circuit. MA belle se jette -mollement- sur elle pour la faire déguerpir. L’autre, surprise, ne demande pas son reste. Je reste seul avec MA belle. Comme je lui fais face (mais sous la voute végétale), je me recule tout doucement en m’accroupissant en même temps. J’ai mouliné toute la soie, la mouche est dans l’anneau de tête, pour pouvoir faire cheminer la canne entre les branches. Voilà , je suis caché. La tension est à son comble, comme on dirait … un peu partout. En l’espionnant, j’ai constaté ce soir qu’elle gobe, sur les bordures. Je ne sais quoi, mais un sedge n’est pas improbable. Mon sedge cul de bécasse (ttiki) me tente. Je le sens motivé ! Je me repositionne, fais passer le scion, et effectue un lancer arbalète plus prêt de la bordure, en plein sur un des passages obligés de la belle. Je vois à peine mon sedge. Je vois par contre la truite qui est en face, de l’autre coté de la retourne, dans 20cm d’eau. Elle vient vers moi, passe derrière un arbre baignant. Je ne la vois plus. Je regarde partout … plouc : elle vient de gober mon ttiki. Normal : il est si mignon !!Le combat sera épique, mais la truite sera très conciliante. Sur 10/100e (le savait-elle ?), un simple départ plein champ courant et good bye ma pointe. Au lieu de cela, elle se contentera de tourner dans sa retourne, de tenter des petits départs, mais facilement contrables, sans forcer. Au prix de gesticulations et contorsions divers, je pourrai enfin m’extirper de la masse végétale, la canne avec, et le poisson … toujours au bout. Elle est toujours très calme et ne s’excitera -enfin- qu’en me voyant à 1 m d’elle, raquette brandie. Trop tard, je la fais glisser. 44 cm d’une grande beauté, très haute et ramassée (comme celle de la semaine passée, même taille).
Le coup du soir sera bref …
Après l’épisode précédent, il me reste encore 1/4h de pêche. Un peu plus haut, la Nive propose des rapides rafraichissants et oxygénants. Quelques truites sont actives sur éphémères jaunes et sedges. J’en ferai 1 de 38 cm, ainsi qu’une vandoise de belle taille. Il est temps de rentrer. Il fait nuit, un peu moins chaud. Les grillons apprécient.