CONDITIONS DE PECHE
Grande Nive - secteur : St Martin d'Arrossa
calme, pas de vent, chaud
Niveau Vigicrue (Ossès) : 0.45 m - clarté (0 boueuse à 5 limpide) :4/5 claire
presque aucun insecte
C’est la fin juillet, et le nombre de truites dans la Grande Nive semble inversement proportionnel au nombre de touristes au Pays Basque … Cela doit faire plus d’un mois que je n’ai pas touché une fario. Seules les truites arc en ciel ont un peu réveillé mes 6 ou 7 dernières sessions. J’ai peu pêché ces derniers temps. Pas à cause du désert qu’est la Nive en ce moment, mais surtout pour cause de déménagement il y a 2 semaines. Je ne vis plus sur Bayonne, mais sur St Pée sur Nivelle, Ibarron exactement, à quelques centaines de mètres de la Nivelle. J’espère trouver dans cette dernière un terrain de jeu complémentaire à ma Nive, ma Grande Nive. Au vu du premier rencart avec la Nivelle … c’est pas gagné (voir par ailleurs), mais pas pire que la Nive en ce moment.
Bref, mon temps de trajet pour mes spots sur la Grande Nive n’a pas bougé, et ce mardi de fin de juillet, direction le secteur Arrossa pour voir si après 15 jours d’abstinence, la Nive s’est refait la cerise … d’Itxassou.
Pour une fois, pas de vent. Arrossa est en effet un peu l’hôtel des courants d’air comme dirait Yvon. Combien de coups du soir gâchés par un bon 20 noeuds du soir, plein travers. Ce soir ce n’est pas le cas, je vais donc me régaler … du moins je l’espère.
Pas de vent, un temps chaud, bon soleil, mais aussi peu d’eau (0.45 m à Osses), peu d courant et surtout … pas d’insectes … rien … Nico a fait le même constat sur le gave de Pau il y a peu. Nous sommes en période de pleine Lune, ceci explique peut-être cela.
J’arpenterai ma Nive sur toute la longueur du parcours, rien ne bouge, c’est désespérant. Dans ces cas, une seule solution : se concentrer sur des spots “valeurs sûres”.
Me voici donc à faire le héron sur un présumé bon spot. Rien …
Comme je peux lancer et voir ma mouche aujourd’hui (pas ce foutu vent travers), je décide de quand même un peu pêcheur l’eau, en ciblant la lointaine berge d’en face, d’habitude toujours habitée. Une petite double traction, et mon sedge bécasse Oilagorra se pose à un mètre de la berge. Je n’attends pas grand chose de cette dérive, juste le plaisir de voir dériver mon … SPLACHHHHH !!!! mon sedge a été gobé, ferrage, je tiens un poisson … qui se décroche en suivant.
L’espoir revient …
Je continue mon héronage …
Un poisson vient de gobiler à 3 ou 4 m de la berge d’en face, un peu en amont. Surement une vandoise. Jamais les farios ne gobent plein “courant” -un euphémisme en ce moment- en cette période de l’année, sauf coup du soir sur les sedges, ou sortie d’oligoneuriella à la nuit.
Je me déplace un peu vers l’amont, me positionne plein travers. Elle regobine. Je pose mon sedge nickel 2 m plein amont de la supposée vandoise. Ni une ni deux, elle se déplace et gobe mon artificielle comme une vorace. Mais c’est un beau poisson, bien lourd, qui prend le fond et ne sautera jamais. Sur de mon 6X fluorocarbone de chez RIO, je la bride et l’approche petit à petit de ma douce raquette. Elle y plongera avec délectation (on peut rêver !), une belle truite de 41 cm, avec uen robe très différente des farios “natives”. Je suis persuadé qu’il s’agit d’une fario différente.
Sa robe est différente, moins marbrée, plein de points rouges. Bien typée souche atlantique, mais sans l’accent basque “et puis”. Je me renseignerai.
La partie de pêche se poursuivra avec 2 “vraies” vandoises. La fario me suffit, depuis le temps que ces dames, celles qui restent, me snobent un peu. Peu d’eau, peu de pluies. Heureusement que depuis hier, la météo me redonne espoir avec pas mal de pluie orageuses. C’est bon pour réinitialiser un peu les rivières, et surtout en ces temps de fêtes de Bayonne, pour rincer un peu les ruelles du Petit Bayonne.
BONNES FÊTES A TOUS !
