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Session pêche à  la mouche du vendredi soir

après 3 bredouilles consécutives, la pression est sur moi …

Les eaux de la Nive sont redevenues claires après un passage de pluie qui teinta les eaux en début de semaine. Vigicrue annonce 0,75m à  OSSES ce qui est bien pour la berge en aval de Bidarray que j’ai choisie pour ce soir. En ce beau et chaud vendredi soir de juin, j’ai un peu la pression : j’enfile les bredouilles comme de perles en ce moment. Il me faut une truite ce soir.  Rapidement, je constaterai que les truites sont plutôt actives ce soir. Actives, mais en mode Nive : pas de gros gobages “head and tail” plein courant, mais des gobinages minimalistes deci delà  dans les retournes et les berges inattaquables. Je croiserai même la  route de deux grosses truites.

Je croiserai donc la route d’une dizaine de truite sur cette bordure. Mais aucune favorablement postée. Toutes étaient très actives à  se balader le long de la bordure et à  gober de temps en temps. Un vrai comportement d’arc en ciel en réservoir. Dans ce contexte, il est toujours délicat de pêcher classique, d’une part à  cause de la configuration des lieux (végétation très dense), et d’autre part, quand vous voyez un gobage à  un endroit, et bien la truite est déjà  quelques mètres plus loin. Seule tactique possible : à  l’indienne, polarisantes sur le nez, collé contre un arbre de bordure sur le chemin de la truite, à  guetter son approche pour pouvoir poser la mouche sur le passage présumé de la belle par un lancer arbalète.

  • la première ? je l’effarouche en voulant l’attaquer par le milieu de la Nive –>retour sur la berge
  • la deuxième ? 3/4 d’heure à  l’attendre, elle passera 3 ou 4 fois près de ma mouche, mais ne la gobera pas –>je laisse tomber et passe au suivant. 20 min entre chaque passage, le temps est un peu long et je ne veux pas consacrer ma partie à  un poisson récalcitrant. Elle doit avoir quelques copines plus coopératrices plus en amont, non ?
  • la troisième ? la troisième se fit remarquer par un sourd gobage sous un arbre tombé dans la Nive. J’étais en train de rêvasser sur un gros rocher, caché  dans les branches tombantes. Elle aussi avec un cycle de prospection vaste et toujours en mouvements. Connaissant bien leurs habitudes, je suis sûr qu’elle va passer par l’extrémité de mon rocher. Une rapide arbalète, mon olive est bien posée là  où il faut. La belle poursuit son périple et se rapproche. Je ne la vois plus, mais sa trajectoire est bonne. Quelques instants et elle surgit sous ma mouche et la gobe délicieusement. Ferrage, elle est au bout. Un beau poisson qui me gratifiera de quelques beaux sauts et d’un beau combat. Une belle truite fario de 39 cm. Pas un monstre, mais un poisson costaud, qui sera bien sûr relché pour rejoindre sa Nive.
  • la quatrième ? la quatrième est sur un poste très souvent habité, sous un arbre surplombant, collée contre la berge. Je peux l’attaquer classiquement depuis le lit de la Nive. Le dragage de mon premier posé suffira à  la caler …. c’est souvent le cas à  cet endroit de fou où le dragage est la règle.
  • la cinquième ? (peut-être la même que la quatrième d’ailleurs). La cinquième est de l’autre coté de cet arbre surplombant, collée dans les quelques cm2 d’eau calme qui se forment à  la séparation d’un courant butant perpendiculairement sur la berge. Le coup impossible classiquement. Je me fond donc dans la végétation pour m’approcher d’elle et lui proposer une moche à  l’indienne. La configuration m’est favorable : je peux bien me cacher tout en passant ma canne à  travers la végétation. Elle est toujours là , elle est très grosse : au moins 45/48 cm. J’ai peur de faire une connerie et de la caler. Elle s’oriente différemment … c’est le moment d poser mon artzamendi. La mouche dérive bien … mais ce léger dragage à  la séparation des courants sera fatale : la belle détecte le piège et file d’un coup de queue vers les profondeurs … MERDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
la sixième ? la sixième je la verrai deux fois, passer le long de la berge. Impossible de l’attaquer, elle ne gobe presque pas. Posté contre un arbre en bordure, j’espionne la septième, une “petite” de 30/32 cm qui gobe, elle, comme une folle, presque à  mes pieds (je la surplombe). Si cette petite prend ma mouche, je la ferai, certes, mais me grillerai auprès de la grosse. Pour le fun, je ferai à  cette gamine une petite plaisanterie. Je lui pose ma mouche en amont, elle la repère, monte doucement la gober … et je lui ôterai doucement la mouche du bec grand ouvert sur le point de la gober. Vexée, elle filera d’un coup de queue. Elle n’a pas pu me voir, mais a du trouver le truc un peu surprenant : une oreille de lièvre qui s’envole comme ça … pas courant comme trux
Il commence à  faire nuit. Je laisserai la sixième à  ces balades le long des berges.
L’amont de mon parcours ne donnera rien de terrible. C’est le coup du soir, quelques sedges volètent, quelques petites truites se font remarquer dans les courants, mais pas de poisson sérieux à  attaquer. Il fait très nuit maintenant, grand temps de rentrer sur Bayonne. Rentré chez moi, mon copain Nico m’apprendra qu’il continue à  cartonner sur le gave de Pau avec une plus de cinquante faite par son fils Romain ce soir http://www.nicolascarles.com/Le-graal-pour-Romain . 
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fred:
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