Dans une Nive fort teintée
Une 48 inespérée
Goba mon sedge à peine dragué
Puis repartit, un peu vexée …
J’aurais pu m’en douter, de violents orages la veille, avec des pluies torrentielles, mais brêves, ont créé une mini-crue sur la Nive, suffisamment pour teinter fortement les eaux de la Nive. Arrivé la bouche en coeur sur mon spot an aval de Bidarray, je me prends une petite claque à la vue de ces eaux boueuses … la partie est bien compromise …
Il est 19h30, Vigicrue donne 0,6 m d’eau à Osses, en décrue depuis un plus haut à 0,77 cm à 5h du mat. Peu d’amplitude, mais assez pour chocolater la Nive, et fortement compromettre mon coup du soir. Le temps est doux, un peu de vent d’ouest, quelques insectes : sedges surtout et quelques éphémères (olives et spents rouges).
mais en y regardant de plus près, “mal tiempo” : la Nive est marron, à cause des orages de la nuit …
La partie se déroulera à peu près comme prévu, jusqu’au crépuscule : rien, pas d’activité significative. Les eaux sont trop chargées ce qui ne facilité pas la vision du poisson en poste sous la surface en train de surveiller la dérive.
Par instinct, je ne perds pas espoir et monte vers l’amont, j’ai confiance et mon petit doigt me dit que ça peut le faire. Un seul poisson peut me sauver la partie. Je remonte donc doucement la Nive en aprêttant une attention particulière aux berges peu profondes. Un poisson doit pouvoir sous 50 cm d’eau voir la dérive de surface.
Ce n’est qu’au crépuscule, sans avoir encore posé la moindre mouche par faute de partenaire, que je repérerai un premier gobage. Au même endroit que deux jours avant, là où je fis monter une belle truite de 41 cm. La nuit arrivant à grands pas, je ne me fis pas attendre pour solliciter ce poisson.
Je me rapproche donc de son spot, commence mes faux lancers … un gros splach retentit à 3 m de moi. Une truite, a priori belle, vient de gober juste devant. Je me recroqueville pour ne pas me faire cerner.
Je change de cible et lui pose mon sedge émergent … au 2 ou 3ème passage, elle le gobe … je la loupe au ferrage … Merde !!
…
Elle gobe encore, toujours à une longueur de canne de ma position. Je sèche mon sedge et lui repose, GOBAGE ! elle est au bout … cabriolles, doubles flips avec pirouette à gauche, déboulé dans les veines d’eau entre les blocs de roches, resauts … elle est ok pour les Jeux Olympiques cette truite ! Je sens qu’elle est belle, ça change d’une “petite” 37 … Ne pouvant lui laisser l’initiative, je la bride, et remercie encore ma pointe Mirage 6X de chez ORVIS, qui tient le choc de ma canne SCIERRA, un peu trique (modèle Ti+), mais utile dans ces conditions de pêche.
Quelques photos, pas très nettes, mais quand je lui ai dit “on la refait chérie !”, elle a pris la mouche, m’a fait une nageoire d’honneur et s’en est allée.
une magnifique fario de 48 cm, …..
… relchée dans l’espoir d’un futur rendez-vous …
… Puis repartie un peu vexée,
Mais heureuse d’être libérée …
Magnifique poisson.
Beaucoup de grosses sorties ce we.
Et fait rarissime, toutes les rivières sont montées de 30 à 50 cm sauf la nive de baigorry qui n’a pas bougée d’un poil. Curieux, non ?
oui, en fait l’orage et les pluies ont du être très localisées, et rien sur la vallée de Baigorry/Aldudes
j’ai eu un léger éclaircissement de l’eau en fin de coup du soir, et c’est ça qui a du me sauver.
a+