un bon coup du vendredi soir sur la Nive en attendant le Grand Ouest sauvage

ah les vertus du coup du vendredi soir ! 

Se retrouver dans le calme de la Nive. Se retrouver tout court … Côtoyer ragondins, éperviers, chevreuils et … truites. Oublier des journées de boulot un peu “tendues” … et savourer ces moments de solitude sereine. Dans quelques jours, nous serons, Nico, Romain et moi, dans le Montana ou l’Idaho, avec un peu moins de sérénité surement : sur la Nive je suis en haut de la chaîne alimentaire. Sur les meadows supérieurs de la Slough Creek ….. nous ne serons pas tout en haut … 

Toujours est-il que la partie de ce soir, sans être montanesque, fut quand même plaisante et fructueuse …

La Nive est de plus en plus basse avec environ 0,60 m d’eau à  Osses. Je ferai ce coup du soir entre Bidarray et Louhossoa. Le temps est doux sans plus, sans trop de nuages. 21 °C environ. Peu d’insectes au début, des sedges et quelques mouches de mai au crépuscule.

Jamais 2 sans 3

19h – je vais débuter la partie sur un spot bien connu, qui m’a valu de faire un même poisson deux fois la semaine passée, avec la même stratégie et la même mouche. Et bien je le referai une troisième fois. Du moins je suppose que c’est la même truite: même taille, même emplacement, même comportement dans cette retourne discrète … assurément le même poisson.

Vidéo de la relche de ce joyau :

un magnifique poisson à  la mémoire courte …

je rejoins plus en aval un autre de mes spots habituels. La lumière du soir est comme toujours magnifique au Pays Basque… Quel régal ..

C’est pas elle que je voulais !!

20h30 – je rejoins donc un de mes spots à  grosse truite. Impêchable depuis le lit de la rivière, seule possibilité, pêche à  l’indienne, en se fondant dans la végétation rivulaire.  Dans ces configurations, la “mouche” idéale en ce moment est surement un gammare. La difficulté que je rencontrerai ce soir est que ma cible, une grosse truite de 45/48 cm cohabite avec une plus petite, potentiellement plus prompte à  gober mes mouches …  La vidéo (filmée avec une gopro HD) montre bien l’ambiance et les contraintes de la pêche  l’indienne: discrétion, se fondre dans la végétation, de bonnes polarisantes, et du temps. Ce moment durera en réel plus de 30 min, 30 longues minutes stressantes à  espionner les truites à  mes pieds. Je résumerai la vidéo à  7 min, avec à  la fin …..

une belle truite de 41cm pour finir la soirée

22 heures. Dernières minutes de pêche. Le crépuscule est bien installé.  Je suis passé en amont de rapides qui concentrent les truites en ces temps d’étiage naissant. Quelques truites sot installées, dont une qui se fait remarquer avec de bon gros et gras gobages. J’ai mis une éphémère cul de canard qui se voit bien. En ce moment, paradoxalement, ce n’est pas le sedge leader du coup du soir, mais plutôt des éphémères. Il faut bien suivre la mode !

Je me rapproche doucement de la belle. Je suis maintenant à  8 ou 9 m derrière elle, et elle continue ses gobages entre deux gros rochers au début des rapides. Le deuxième posé sera le bon. Elle est au bout et commence son cirque. Un poisson de 41 cm dans ces rapides, au crépuscule, e ne vais pas pouvoir le suivre en aval, trop dangereux. Il me faut donc la brider. Ce que ma poine mirage 6X arrivera bien à  faire.La belle, une truite fario de 41 cm,  se rendra après un beau combat émaillé de multiples sauts. 

Elle rejoindra après avoir été filmée,  les eaux encore fraîche de la Nive. Et au milieu coule une rivière avec autant de poissons avant, qu’après ma partie pourtant réussie.