CONDITIONS DE PECHE
Grande Nive - secteur : St Martin d'Arrossa
couvert, vent de sud fort par moments
Niveau Vigicrue (Ossès) : 0.65 m - clarté (0 boueuse à 5 limpide) :3/5 un peu mâchée
petits trichopères, quelques olives
C’était pourtant ma parti …
Jeudi soir. Malgré 3 sessions de pêche dans la semaine, ça me démange. La Grande Nive est bonne en ce moment. Pas partout, mais mon spot de prédilection, entre Bayonne et Saint Jean Pied de port 😉 est plutôt régulier, avec 300 m de berges plutôt actives en ce moment. Les insectes commencent à se faire voir au coup du soir, avec l’activité des truites qui en découle. J’y ai d’ailleurs à nouveau piqué ma truite record de 52 cm ce mardi… Mercredi elle m’a résisté, refusant toutes mes mouches pendant les 2 heures de pêche. J’aime ! J’aime les truites difficiles. Bref. en ce jeudi soir, je décide d’aller pêcher demain. Mais vendredi soir, L’aviron Bayonnais reçoit Albi, et en abonné de longue date … je ne peux rater ça. Et si je tentais un coup du matin ? Chiche … lever à 6h45 demain …
7h, je suis habillé, café englouti, reste à charger la voiture. Je récupère ma sacoche avec mon petit matos, moulinet, mouches, nylons … Elle est suspendue dans l’atelier de mon père. Au premier regard sur la sacoche, la perruque de soie m’interpelle. Mon moulinet Gamma a subi une attaque en règle … a priori d’une souris. La soie est déchiquetée. Je suis fou. La souris a même déchiqueté le bas de ligne tissé … ça commence mal. Je ne suis pas du matin. Trouver ma soie RT 5F de rechange … la connecter au backing, trouver un bas de ligne tissé, le monter sur la soie, trouver la super glue … 8h … la soie est montée, je peux y aller.
Il faut que je fasse vite, la météo annonce du vent de Sud se levant dans la matinée. Il faut que j’y sois avant, histoire de me faire 2 heures de pêche. Louhossoa. Il n’y a pas de monde sur la route. Je dépasse un peu -trop- les limites de vitesse. Mais je connais la route. Je connais la route, oui … et même le seul radar du trajet. ET bien comme un con, je l’oublierai ce matin et me ferait flasher pour continuer la galère de a matinée. Je suis dégoutté … Bien fait pour ma gueule.
Arrivé sur mon spot quelques minutes après, je suis sur que ça va être une matinée galère. Parti comme c’est parti ? Je vais me viander en entrant dans la Nive et me péter la canne … et une jambe … J’y vais quand même. Je ne me viande pas …
Il est 9h environ, rien ne bouge, pas d’insectes. Si ! Un gros rond fend la surface sur le spot de ma truite record du moment. Elle est là. Je me mets travers. Je connais bien ce spot et ses difficultés. Veines d’eau multiples et poisson calé sous un plafond de branches tombantes. Elle gobe toujours… Pas d’insectes à la surface. Elle doit être sur des exuvies, des spents ou des petits cadavres de mouches noirs, seule dérive comestible que je puisse discerner. Je monte une oreille de lièvre sur mon 5X Rio.
50 lancers plus tard, elle n’est toujours pas montée. 50 lancers et 5 ou 6 autres mouches plus tard en fait. Elle refuse tout, vient me faire un beau refus sur chaque nouvelle proposition, et l’ignore les passages suivants.
Des petits sedges commencent à voleter. Et si j’essayais un petit sedge ? J’adore ce modèle -que je vous présenterai un de ces jours-. Une sorte de peute avec quelques tours d’oreille de lièvre ou de chevreuil par dessus les fibres de flanc de canne, au niveau du thorax. Je choisis un modèle monté sur hameçon de 18. Cohérent avec les petits trichoptères qui volettent de ci de là.
La belle le chipera au 1er bon passage. Ferrage un peu retardé pour lui laisser le temps de basculer … Elle est au bout. Je le connais ce poisson. Point de chandelles mais u travail au fond, en mettant son corps obstinément contre la traction du fil. Elle tiendra le fond pendant 2 ou 3 min, mais rendra les armes au final et glissera dans le confortable filet Brodin de mon épuisette. C’est bien elle. Ou plutôt lui … Un beau mâle de 52 cm. Je l’ai déjà relâché mardi soir le bougre. Quel beau poisson … De plus en plus dur à faire monter, en passe de devenir un expert je pense. Photo, relâche …
Bon … je ne me serai pas pris une prune pour rien.
Je remonte un peu vers l’amont. Il doit être 10h environ. Et bien pour faire vite, je pêcherai jusqu’à 16h30, avec en continu des poissons actifs. Je ferai en tout seulement 4 poissons, en décrocherai 5 autres en combat (une petit peu de poisse quand même aujourd’hui). Des poissons tantôt très faciles (fin de matinée, sur une imitation de petit sedge), ou très durs (je finirai sur une grosse truite, à lui proposer toute ma boite, et en étant passé du 6X fluorocarbone RIO. Elle me résistera pendant peut-être 1 heure, et gagnera la rencontre. Il est temps que je rentre , match à Jean Dauger ce soir, terrassier à voir dans l’intervalle.
ça se passera bien avec le terrassier … et très très bien à Jean Dauger, merci 😉
on voit bien là la limite du No Kill! en effet cette truite, trés belle au demeurant, a déjà été piquée plusieurs fois depuis ll’ouverture; bientôt elle ne montera plus se nourrir en surface mais pour ce nourrir se rabattra sur ses congénéres de petite taille. Résultat il y aura quelques trés grosses truites mais le cheptel des 30 Cm diminuera et par suite la reproduction sera trés faible.
Je vous site un exemple : Il y a une vingtaine d’années il a été levé une réserve de pêche sur l’arros (65) entre l’Abbaye d’Escaladieu et le village de BONNEMASON.Ctte résserve était vieille de plus de 15 ans et n’avait jamais été péchée Electriquement. cRésultat : on a trouvé quatre truites entre 55 et 72 Cm et plus rien . D’aprés la fédération ces truites avait manger leurs congéneres et fuir le surplus
En conséquence il y a lieu de surveiller les no kill
Je vous précise que je suis convaincu du bienfait du No Kill
A bientot peut être au bord de l’eau
Bernard OURTAL
merci pour cet éclairage Bernard. ça me fait penser à ce qu’on voit dans les parties hautes en Nouvelle Zélande. A méditer
Pourquoi pas Bertrand … mais avant de se coltiner les truitelles (rares sur la Grande Nive … de tout temps), elle se fera des vairons, goujons, vandoises … et quand même quelques mouches, je l’ai repiqué depuis. La limite pour moi est plus sur le coté cirque et “relève des compteurs” : je suis content quand elle est active (tous les jours), mais qu’elle reste infaisable. Elle se rabat depuis quelques jours en fait sur des trucs inimitables (hameçon de 30), et sur un secteur où seuls les pêcheurs de 2.72 mètres peuvent faire du wading. Ce que tu évoques, est constaté en Nouvelle Zélande. Les parties hautes des bassins seraient aux mains (nageoires en fait) de grosses truites qui bouffent tout ce qui passe sur leur territoire. Merci pour ton commentaire Bertrand !
J’étais à Jean Dauger :trés trés mal pour le supporter du SCA dont tu dois te souvenir . Bon vent à l’Aviron pour la suite ;
Mercredi ,fort vent du sud et rivière morte du côté de Bidarray , trés trés mal encore .
Je n’ai aucun avis sur ce qu’il faut faire pour retrouver le patrimoine passé , mais j’ai trouvé les cailloux trés enrobés d’algues pour la saison .
A bientôt à Jean Dauger …ou ailleurs