Il y a des parties de pêche comme ça, où rien ne va
Plus de 20 °C en cet après-midi de la mi-mars, 4 jours après l’
ouverture de la pêche. Grand soleil, niveau d’eau catégorie
étiage (0,59 m à OSSES selon
Vigicrue), eaux claires, peu d’insectes, deux confrères (qui se reconnaitront surement) qui arrivent sur “ma” bordure alors que je m’en approche … c’est mal parti …
Il y a quelque chose d’anachronique : peu de bourgeons sur les arbres, mais temps de mois de mai ou juin. Je n’aime pas ces journées chaudes sur eau froide, pas bon pour les insectes. Pas bon …
13h-15h : je fais le héron les pieds dans la Nive
placé en aval, je guette 2 ou 3 truites qui gobent de temps à autre, sur un lisse de chez lisse ; rien à faire, elles ne veulent pas de mon
artzamendi sur pointe
fluorocarbone ORVIS Mirage 7X. Chier ! je ne vais pas passer sur 7X au mois de mars ! Pourtant il faudrait (eaux claires et niveau bas)
15h-17h : allons voir en aval si j’y suis
je les guette autant que mes deux confrères qui ne passent pas à fond comme souvent, mais qui ont l’air de prendre leur temps et d’être discrets. Ils ont raison. Mais ça me fait c.ier. Pas aujourd’hui, j’ai besoin de sérénité avec ma Nive. Je décide d’avaliser et d’aller trainer mes guêtres ailleurs. Mes 3 spots plus en aval seront désespérément vides. Aucun gobage, aucun insecte (vous remettrez dans l’ordre).
18h : je reviens chez moi (=sur ma bordure) … il serait temps de pêcher un peu
Posté sur mon nid d’aigle, je ne vois plus mes confrères. Ils ne doivent plus y être.
Ragaillardi, je fonce vers mes spots. En effet, ils n’y sont plus, car ils en partent juste. Nous nous croisons presque. A priori pratiquant le no kill (un moucheur et un vaironnier, mais sans panier), j’espère au moins qu’ils se sont amusés, car plus bas … 🙁
18h30-19h : de plus en plus frisquet, plus rien ne bouge
Je retourne à nouveau en aval pour laisser reposer la bordure. Aucun gobage plus bas. Au bout d’ un quart d’heure, ne tenant plus, je file vers l’amont. Je ne ferai pas toute la bordure, mais sur chacun des 4 ou 5 hot spots, rien ne bouge non plus. Pas d’insectes, pas de poissons. Je ne ferai rien aujourd’hui.
…
Si un poisson a gobé ! Sur le dernier spot en amont, un mini-gobage attire mon attention. Elle regobe … Je me positionne travers tout doucement. Un posé … trop raide, les filets d’eau diaboliques tirent ma mouche fixée à une pointe trop courte. Draguage sur le museau de la supposée belle truite. J’attendrai encore un quart d’heure, elle ne reviendra plus. Il est temps de rentrer, j’inaugure la première bredouille de l’année…
Sur le gong, une truite se montre …
Comme font tous les pêcheurs du monde à chaque partie de pêche, je jette un dernier regard à ma rivière avant de remonter la pente pour rejoindre la vraie vie. Pour dire vrai, un regard plus que jeté. Jeter, c’est bref, mon regard était plus insistant, on ne sais jamais.
Et miracle : sur la tenue supposée, près d’un arbre immergé en bordure du courant principal, un poisson gobe. Sûr que c’est un poisson blanc, une vandoise. Tant pis, ça sauvera a moitié la partie et évitera la vraie bredouille, celle sans poisson (même si sans truite, s’en est aussi une mais moins dure à digérer).
Première mouche proposée, un cul de canard corps en faisan rouille sur 14. Un peu gros, refus. Deuxième mouche : un voilier cul de canard corps jaune paille avec aile en cul de canard blanc sur hameçon de 19 Tiemco 103 BL .
Bingo, elle gobe, et je la ferre.
Pendue. Et là , gros combat. Pas de saut, mais très lourd. Si bien qu’au bout de quelques tours au fond, je me dis que c’est un barbeau … qui gobine ? Un saumon alors ! Non, il aurait démarré et ne ferait pas des tours sur place. Une truite ? Elle aurait sauté … Un gros chevesne ? Chai pas …
J’aurai la réponse à la fin de ce lourd et long combat. C’est une fario (du moins je crois), d’une taille très décevante (31 cm) mais piquée par la dorsale. Elle m’a fait un plan Rapala la bougresse. Un combat de poids lourd, façon sous-marin. Cette truite comme on peut le voir sur la photo ci-bas, est extrêmement maigre. Je me suis même interrogé. On dirait presque un migrateur, une truite de mer. Je ne pense pas, mais elle m’a fait une drôle d’impression. Même sa robe m’a semblé très brillante … Je vous laisse juge, même si la qualité des photos est moyenne.
Une
truite bien entendu relchée. J’y retourne demain au
coup du soir. Je suis sûr que ça peut le faire. Au fait, j’ai vu quelques
sedges hier soir (euh pardon, des trichoptères 😉
sympa ce site
et jolis récits
ça donne envie d’aller au bord de l’eau, même si les poissons n’étaient pas au rdv
d’ailleur je risque de venir découvrir ces merveilles basques cette semaine si les conditions le permettent
pour la truite que tu as attrapé, c’est vrai que la robe est très brillante, mais je ne pense pas à une truite de mer, à mon avis plus brillante. Mais je ne suis pas un spécialiste. Peu être une truite d’alevinage si il y en a dans les nives.
Salut Fred, je sais pas si tu vas te rappeller de moi on s’est rencontré l’an passé j’étais avec mon acolyte débutant à la mouche et moi un “toqué” 100% no-kill… bref je lis lis avec attention régulièrement tes récits et là je m’aperçois que tes résultats du we sont sensiblement les mêmes que les nôtres (à savoir un beau capot pour nous deux !!) et vu qu’on pêche le même secteur c’est intéressant de chercher à comprendre pourquoi les poissons ont boudé mes magnifiques vers présentés avec la plus grande attention ainsi que tes mouches faites avec tant d’amour … aurait tu une explication voir une “théorie” pour ma part j’ai pêché dimanche (8h – 15h30) et je me dis que vu le beau temps qu’on a eu les jours précédents, il y a eu des éclosions en “pagaille” et que nos chères dames se sont gavées comme des gorets…résultat : de beaux capots … allez j’attends ton avis sur la question