canicule, grand soleil 🙁 … mais des fourmis 🙂
30°C sur le Pays Basque en cette fin de semaine de début juillet. Après une journée bien remplie sur Donostia à initier un beau projet eCommerce transfrontalier, et malgré une FLEMME majscule, je me force à m’évader sur la Grande Nie, histoire de décompresser de plusieurs semaines un peu stressantes avec week-ends et soirées/nuits trop consacrés au boulot.
Et comme souvent, le vendredi c’est jour de poisson sur la Grande Nive. Malgré les 30 ou 32 °C, malgré l’étiage qui commence à être problématique, malgré le grand soleil, malgré ma flemme et ma fatigue … ce sera une bonne partie. Pas exceptionnelle, pour cause de pêcheur un peu fatigué, mais une bonne partie avec beaucoup d’activité.
Pêche sur Louhossoa – spot secret
18h30 – Il fait très chaud. 0,51 m d’eau sur OSSES (source Vigicrue), nous sommes en étiage. Pour en ajouter une couche, je renverse a bouteille d’eau dans le coffre du Duster et entame donc la partie vers avec 1/2 litre d’eau et une soif tenace. Pas bon …
Je descend sur la berge choisie. objectif : pêche à l’indienne. Je ne compte pas une seconde sur des gobages plein courant, mais plutôt sur le fait d’attaquer des panthères en maraude dans la pénombre des berges. Arrivé sur le premer spot, un gros poisson est là , à se balader en gobinant tout ce qui stagne sur le calme conte la berge. Je suis déjà en nage. Mes polarisantes sont pleines de buées (je résoudrai raidement ce souci avec un nettoyage avec un liquide anti-buée). JE paserai bien 20 min caché contre un arre, impossible de faire monter la belle sur sedge, éphémère, peute … Pour finir, sans que je bouge d’un pouce, elle distinguera ma silhouette (pourtant gracile :-)))))) et fuira dans les profondeurs. JE capitule, d’autres doivent m’attendre.
Je suis de plus en plus trempé de sueur.
les truites sont partout, actives sur des fourmis
20 m plus loin, sa copine est là , et gobe comme une folle tout ce qui traine … Je commence à comprendre : elle semble être sur des fourmis. Canicule, juillet, fourmi, tout ça se tient. JE passerai bien 30 min sur ce poisson. Impossible de le faire monter (ce ne sera pas la même histoire le lendemain … héhé ;-). Chose curieuse, plusieurs fois la belle se retrouvera face à moi, immobile mais visible malgré la végétation environnante. Elle s’en fout, ne me calcule pas, et continue à gober comme une folle tout ce qui passe. Un gobage toutes les 10 secondes peut-etre. Trop occupée à repérer les fourmis (et petits sedges également je pense). Elle refuser toutes mes imitations (fourmis, petit sedge …). Problème de bas de ligne ? Vu la taille de la bébète, et la configuration du spot (blos rocheux, arbres immergés,murs de racines, je ne suis pas descendu en 10/100e, mais reste en 12/100e. Elle finira par me voir, à cause d’un geste malvenu pour m’éponger le front, inondé de sueur. Il y a de la truite à faire aujourd’hui, mais ça part mal.
ça fait en gros 1 heure que je suis là , et je me red compte que de plus en plus de poissons sont actifs, et ça commence franchement à gober un peu partout. Sur tous les spots, il y a du poisson actif, même sur l’autre berge,plus facile à pêcher. Cette pêche à l’indienne, consistant à rester immobile, dans ds coins scabreux, crispé contre un tronc, recroquevillé sous ds branches, est plutôt laborieuse par canicule, et qui plus est, sans eau ou presque pour se désaltérer.
Je traverse donc, d’autres poissons gobent comme des branques sur l’autre rive.
Une magnifique truite d’environ 40 cm gobe à qui mieux mieux contre la berge. Je me calle derrière un platane et bserve son manège. Elle repasse toujours au même endroit à coté du platane, toutes les 2 ou 3 min environ. Une fourmi au bout de ma pointe, je l’attends de pied ferme. Elle arrive, un lancer arbalète et la fourmi se pose sur son chemin présumé. La belle est à 2 m de moi, elle se dirige vers mon imitation, monte vers elle doucement, … et se jette dessus pour la gober (aujourd’hui, les gobages sont très violents en effet, je ne sais pas pourquoi). Ferrage,la belle est au bout, mais se décroche immédiatement … BORDEEEEEELLLLLLLLLLLLLLL ! MERDE !!!!
Bon, c’est toujours ça, j’ai fait monter un poisson …… (on se console comme on peut, mais un ferrage/piquage, c’est 90% du boulot de fait et du plaisir non ?)
Un “fat fish” de 43 cm
A 5 m de là , 1 gros chevesne et 2 belles truites (dont une 45 environ) font un manège du tonerre. Gobages dans tous les sens sur fourmis et petits sedges. Je m’approche de plus en plus près, ce qui ne les dérange pas. Je finirai allongé sur la petite pente herbeuse qui rejoins le calme où ils s’empiffrent. MA tête dépasse des herbes, mais ils s’en foutent. J’attends que la plus grosse se rapproche et pose ma mouche avec un léger roulé. Elle passe à coté, mais va gober une vraie fourmi….. Elle revient, se dirige vers MA fourmi …. S’approche doucement et gobe mon artificielle. Ferrage dans le tempo . piquée ! Un superbe combat, que je mène en souplesse. Elle se rend, et mesure 43 cm.
Un “fat fish”, probablement un mle, très costaud. Je suis aux anges. Mission accomplie !
Le temps qui s’est réchauffé par rapport à cette semaine fait que plein d’insectes sont sortis ce soir. Ce n’est évidemment pas étranger au fait que les poissons étaient très actifs ce soir.D’autres poissons gobent plus haut. Notamment un beau contre la roche, sur un spot léché par le courant principal.
Après m’être positioné au plus près sur l’ilot central, accessible ppur cause d’étiage. Je ferai monter la belle au but de 4 ou 5 posés. Ferrage, piquotée mais non crochée. Cool quand même. La semaine de boulot est oubliée, la chaleur aussi, même si ma bouche est desséchée comme jamais.
Je finiria le coup du soir sur la berge initiale à pêcher à l’indienne, et ferai monter encore un poisson de taille, mais loupé au ferrage malheureusement.
Bref … , probablement 15 poissons attaqués, 1 attrapé, 3 piquotés-décrochés. Un mauvais ratio mais une belle partie. Le lendemain, avec moins de poissons actifs, sera pas mal non plus ….. à suivre !