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Ma saison de pêche 2015 est ENFIN lancée  !

1 mois que la pêche est ouverte, mais sans que je n’ai pu faire une belle session de pêche à la mouche. Peu d’insectes, pas d’activité de la part des truites … je commençais à perdre patience. A quoi bon … c’est la Nature qui décide, c’est comme ça …

Pourtant depuis cette semaine, ça me semble se réveiller. 2 truites mercredi soir au coup du soir, et surtout, vendredi soir, une session digne de la Grande Nive en Avril.

Le niveau d’eau est stable vers 78 cm à Osses. Durant la soirée, à la faveur d’averses ayant eu lieu en amont l’après-midi , le niveau montera de quelques cm, troublant un peu l’eau, et réveillant un peu l’activité des truites.

Arrivé vers 18h, le temps est parfait, les orages de l’après-midi sont passés : pas de vent, couvert, les oiseaux chantent, et les niveaux sont bons.

Je ferai une belle truite d’entrée.

Une belle fario de 41 cm surprise en train de gober dans un coin très facile. Je rentre dans le lit de la Nive et me place travers de la belle. Elle continue de gober. A priori, des petits trucs car je ne vois rien à la surface. Avant de me compliquer la vie, voyons voir si elle peut être simple ce soir : je noue une march brown (n’en déplaise à notre cador local de l’entomologie 😉 sur ma pointe en 5X.

La panthère la gobera violemment au 3ème passage. Beau petit combat, ma Pure de JMC me permettant de bien l’abréger pour ne pas fatiguer la belle inutilement. Elle rejoindra sa Nive après une petite série de photos (en la laissant au maximum dans l’eau au fond de mon épuisette).

Je suis comblé, j’adore commencer le week-end comme ça. Surtout après une semaine bien dense comme je viens de passer.

La suite sera nettement plus stressante.

3 ou 4 truites batifolent sous des branches baignantes. Ce ne sont que gobages, gobinages, gros remous … Un festival … Mais que mangent-elles ? Aucune dérive apparente … c’est-à-dire de taille respectable. Je regarde de plus près … A part des cadavres de chiros et de bibios (laissons les cadors entomologistes nous éclairer du nom latin de la bestiole bibio), je ne vois rien. Aucune olive, aucune march brown (put…, je l’ai dit, désolé).

Je passerai une heure à faire défiler mes imitations préférées : altières, oreille de lièvre, peute sombre, mini cul de canard, grosse march brown, mini-sedge, fourmi … Les 3 ou 4 snobinardes délaissent mes montages et continuent à gober à qui mieux mieux, à 6 ou 7 m de moi. 2 ou 3 d’entre elles sont très accessibles, une autre demande un lancer exploit, elle est installée loin sous les branches baignantes, je ne bataillerai pas trop avec elle. Les 2 ou 3 “faciles” me mettront donc en échec …

Mon pote Guillaume a prévu de me rejoindre vers 19h. Il arrive enfin et me rejoint dans le lit de la Nive. Sûr de mon expérience et de sa “débutance”, je lui laisse le spot, je ne vois pas comment avec ses mouches “gros doigt”, il pourrait leurrer ces poissons que mes mouches n’ont pas su séduire …

… je plaisante Guillaume ! ça me ferait plaisir que tu en fasse monter une ! 😉

 

Je descends vers l’aval pour changer d’air.

15 min plus tard, Guigui m’appelle : “Fred ! je l’ai eu ! elle est belle ! 45 je crois !”. Il l’a faite monter le con ! sur une olive origami !! Et au vu de la photo (mauvaise) qu’il me montrera, c’est un poisson peut-être plus grand encore : 47 ou 48 cm peut-être. Bien joué Guigui, t’es un champion !

Il délaisse ce spot et monte quelques dizaines de mètres vers l’amont. J’en profite pour me reposter, une truite regobe déjà. Il fait presque nuit, je ne vais pas pouvoir suivre une altière sur hameçon de 20 dans la pénombre. Je monte une olive montage comparadun.

Une facile gobe discrètement. Je pose mon imitation et au 4 ou 5ème passage, elle la prend. Ferrage, petit combat, cette petite fario se rend. Mon honneur est presque sauf. Comme dirait l’autre, je remets les pendules à l’heure !

Et c’est pas fini !

Un poisson a dévalé de quelques mètres et gobe dans un recoin impossible, juste derrière un amoncellement de branches baignantes. Etant en amont de ces branches … no way. Seule possibilité : me placer travers aval de ces branches. Il faut que je vous dise un truc quand même : le spot actuel n’est accessible qu’en wading très profond, l’eau arrivant à 2 cm à tout casser du haut de mes waders. Je descends doucement pour me placer travers aval de ces branches. Jusqu’ici tout va bien … tout va toujours bien … Et miracle ! le fond ne descend pas et me permet de me placer comme il faut, ou presque. La truite continue à gober tranquillement, collée aux branches, juste en aval.

Je prends ma respiration et tente un 1er lancé. Trop en aval. Un 2ème … idem. Au 3ème, je pose ma soie sur une des branches baignantes, seule possibilité que ma mouche se pose un peu en amont de la truite. La mouche se pose bien … la belle la gobe ! Ferrage dans le tempo, pendue !! Elle me fera un bon combat lourd, ma Pure JMC ploie mais montre qu’elle à du nerf la bougresse.

La panthère rejoindra mon épuisette. Je suis content, Guillaume la ramène un peu moins. Non mais !!

Aucun respect de la hiérarchie le gars !

Ma truite fait 45 cm. Séance photo dans la pénombre et relâche.

NB : je referai cette truite 4 jours après (cf session de pêche  du 22 avril).

Je suis aux anges. Ma saison de pêche à la mouche est … ENFIN lancée ! Celle de Guillaume aussi, il a battu ce soir son record en sèche, et atteint l’objectif qu’il s’était fixé pour 2015. Je lui en fixerai un autre : se trouver un appareil photo étanche pour faire des photos un peu mieux, et s’offrir un mètre ruban pour bien mesurer ses prises. Son poisson faisait certainement plus de 45 cm :

 

 

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fred:
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