ça commence à le faire !
Coup du soir sur Louhossoa. Temps se radoussissant. Décrue (114 cm à OSSES sur Vigicrue). Eau encore un peu chargée, presque gristre (j’exclus l’eau de neige). Plus d’insectes, les sedges commencent à sortir. Quelques olives qui feront sortir les truites de ma Nive (ou plutôt mes truites de la Nive tellement je les fréquente en ce moment). Vent d’Ouest à Sud-Ouest.
Les truites sont encore sur les bordures
en effet, les niveaux sont encore un peu tendus, et les truites préfèrent le calme des amortis et des retournes, qui concentrent les insectes dérivants. Je verrai tout d’abord …
… une habituée dans une retourne typique avec branches, gros blocs, arbres tombés … Croyant être invisible, je la ferai fuir au premier mouvement visant à m’approcher d’elle pour lui arbalèter une olive. Toujours pas invisible … merde !
Si elle est là , c’est pour gober.
Et si elle gobe ici, ses copines doivent gober plus en amont. Cette bordure très calme abrite de nombreuses belles truites. Je vais sûrement en voir d’autres.
Pas autant que prévu.
En effet, les trois “hots spots” suivants sont vides. Surprenant. Le quatrième sur lequel je réussis bien en ce moment par niveaux haut sera le bon.
Elle est là , avec ses gobages denses. Elle gobe les olives qui dérivent deci delà . Un gobage, un autre, un troisième, et rien pendant 5 min. Elle fait son tour. Et je sais que je “perds” souvent des poissons sur cette phase. Dans ces grands espaces calmes en marge du courant principal, la fario se ballade pour gobiner et ne doit pas rencontrer le pêcheur sur son chemin. Pourtant, je dois me découvrir pour accèder à son poste présumé. Il faut prendre un risque. Ce soir, elle ne passera pas par moi, je suis à couvert. Elle continue à gober. Un posé, un deuxième. Rien. Elle ne gobe plus. Je mange une pomme.
Elle gobe à nouveau.
Je pose mon olive. Hameçon de 16, corps en faisan rouille. Ailes en cul de canard. Bonne dérive.Des secondes qui durent … Gobage. Ferrage … je ne la casse pas ! Et là , un démarrage de folie !!
Elle se rue en surface comme un marlin. S’ébroue, sonde … Elle donne des coups de tête. Le mirage ORVIS 12,7/100 tient le coup. Les rochers sont très acérés ici, et si elle va dans un trou, je la casse.
Elle se rend. Je lui glisse ma nouvelle raquette (JMC alu). Vidéo de ce beau poisson de 37 cm, qui s’est battu comme un beau diable. Remise à l’eau, elle sera là demain !