Louhossoa, Grande Nive, pêche de 13h45 à 20h45. Temps doux et dépressif, très couvert, quelques percées sporadiques du soleil. Quelques giboulées, vent d’ouest. 1,20 m d’eau à Osses en descente, eau à peine mchée. Bref, des conditions idéales en avril …
Cet après-midi, sans non plus être extraordinaire, tiendra globalement promesse. Des olives surtout et quelques march brown feront sortir les poissons, uniquement dans les amortis abrités du courant principal.
Les truites en ont elles assez de ce courant beaucoup plus vif que d’habitude ? Sont-elles fatiguées de batailler dans le courant depuis des mois ? De nombreuses veines d’eau pourtant idéales sont en effet désertes depuis le début de saison. Qu’à cela ne tienne, je ferai ma pêche dans les retournes, rapes, et autres amortis …
Première truite vers 16h
Elle gobe tranquillement dans le défilé d’olives apporté par une veine de courant amortie qui longe le calme peu profond où elle a décidé de festoyer. Impossible de ne pas la voir : peu dérangée dans ce spot intimiste, elle n’a pas du voir de pêcheur depuis 3 jours … en l’occurrence le dernier … ça devait être moi. Je lui pose une belle olive CDC sur hameçon de 14. Sans sourciller, elle la gobera immédiatement, même si je suis toujours avec une pointe 5X RIO, qui deviendra un peu trop voyante ces prochaines semaines. Sur ces spots peu profonds, il faut tenir ferme son poisson, sous peine de le perdre par casse de la pointe sur les rochers affûtés qui tapissent le fond. Ma SCIERRA #5 est faite pour ça et la belle glissera rapidement dans la raquette. Oufffff …. je ne serai pas bredouille aujourd’hui. Un beau poisson de 40 cm, un peu maigrichon encore, qui, après photo, retournera méditer sur sa candeur à gober tout ce qui bouge :
Deuxième truite dans une retourne connue
Au bout de mon parcours du jour, une retourne en bordure du courant principal.
Elle gobe bruyamment les olives que lui offre la veine d’eau principale de la retourne. Elle prendra mon imitation au premier passage, et sera également passée rapidement dans l’épuisette. Là aussi, ne pas tergiverser sous peine de casse.
Un poisson de 35 cm, modeste pour l’endroit … mais en ces temps de disette ….
Je prendrai ensuite le temps de photographier quelques insectes dérivants dans cette retourne. Duns et spents d’olive, supposée exuvies de trichoptère …
Les truites commencent à avoir des raisons de s’activer en se postant dans les secteurs nourriciers … et les pêcheur aussi !! 😉
19h, elle se gave d’olives et march brown à la confluence d’un bras secondaire de la Nive
Des conditions idéales et faciles. Je me place en aval de ce présumé beau poisson qui gobe régulièrement les éphémères que lui apporte le courant. Elle gobera elle aussi au premier passage. C’est du lourd … mais le spot est assez sain, et je la laisserai s’exprimer un peu plus que les précédentes. Elle finira elle aussi dans le filet et repartira, elle aussi, bouder dans un coin, jurant qu’on ne l’y reprendra plus … ça, c’est moins sûr.
Une belle truite de 42 cm, ma plus belle cette année ….
Moins de 5 min après sa relche, une de ses copines a déjà pris sa place. Je lui pose la même mouche, gobage, ferrage, piquage mais décrochage … pas grave, un autre jour je l’aurai …
Bref, 3 truites dans l’après-midi, dont 2 de taille respectable, je peux rentrer serein sur Bayonne. Mission accomplie.