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“Un poisson de sport a trop de valeur pour n’être pêché qu’une seule fois !…” – Lee WULF – 1939

Lee WULFF “inventa” le catch and release en 1939.

(traduit en no kill en France, sin muerte de l’autre coté, et ez hill, chez nous, en Pays Basque. Prendre et relcher. Un  geste durable que seuls certains gaulois continuent encore en 2008 à  vilipender. La page qui suit (Lire la suite) est la suite de ma riche discussion avec Do, résolument contre cette pratique de snobs, menteurs et … probablement plein d’autres choses. Malheureusement, toujours pas LE bon et seul argument incontrable que devraient utiliser les anti : relcher un poisson, c’est lui infliger une douleur certaine pour le seul plaisir de le traquer et de le pêcher. Et là , je me tais, aucun contre-argument, c’est à  mon sens la limite du no kill, ça zone d’ombre …

Les écolos suisses allemands ont réussi à  faire passer une interdiction du no kill en suisse à  compter de 2009 sur cette argumentation (les mêmes qui feront interdire le recours aux appats vivants … pauvres asticots, en effet). Comme ils savent compter -les Suisses-, ils limitent désormais le nombre de truites par jour à  trois (ok, tu peux continuer à  faire plusieurs A/R depuis chez toi, ça coutera plus d’essence), et 20 par an maxi.

Pêcheurs suisses, tuez donc vos poissons pour ne pas leur imposer le souvenir de la douleur de l’hameçon, et ne pas laisser croire que vous les pêchez pour le plaisir, mais pour vous nourrir, seule justification désormais avouable. Vous ferez parvenir au ministère de l’information, et ceci pour chaque prise, une attestation d’huissier constatant la déglutition complète du poisson tué par vous et vos proches. Les constat mentionnera également le poids des arêtes et de la tête, celui-ci ne devra pas excéder 25% du poids total. Cliquez ci-bas pour lire la suite -et fin- de mes échanges avec DO qui ne me semble pas -encore- prêt à  ouvrir les yeux.

Do : “Appartiens tu à  cette catégorie de pêcheurs qui ne répugnent pas à  conserver des truites de réservoir par exemple sans complexe puisque ce sont des poissons d’élevage?

Si oui, alors effectivement tu es de ceux préférant bouffer des produits artificiels car une truite de pisciculture, c’est pas terrible au niveau culinaire…”

Fred : “La pêche en réservoir ? ça me fait penser à  aller baiser dans un bordel. Déjà  pratiqué une poignée de fois, mais c’est plus fort que moi, je n’aime pas. Tuer une telle truite synthétique ? Avec beaucoup moins de difficulté qu’une sauvage. Une truite de réservoir est là  pour ça…. Sa mort ne portera pas préjudice aux générations futures. Mais comme ça ne me dit absolument rien de la cuisiner ou la manger, je n’ai aucune raison de la tuer.

Do : ” Sans compter les dégâts provoqués par certaines piscicultures sur les milieux naturels…”

Fred : nous sommes quand même très souvent d’accord, non ? Pas d’objection, bien entendu.

Sinon encore une fois qu’elle est la composition de ton assiette?

Alors sincèrement, je ne sais quel raisonnement à  la con tu vas me sortir, mais je suis preneur. Mon plat préféré ? Une louvine (bar) pêchée par mes soins le matin, cuite dans sa peau au barbecue, rosé à  l’arête. Un filet d’huile d’olive, fleur de sel et citron. Tu parlais de mac do ? hors sujet. De quoi d’autre ?

Du jambon ? Compte sur nous à  Bayonne !

Si tu veux me remettre une couche de “manger ses truites, c’est bon pour la santé et celle de mes gosses”, parles-en au scientifiques qui analysent les concentrations de produits chimiques divers dans les poissons sauvages de la plupart de nos cours d’eau. Tu connais l’histoire de la fario stérile ? Plus besoin de capotes, elles prennent toutes la pilule ! Mais ce n’est pas du tout quelque chose qui me freinerait, on mange tellement de saleté par ailleurs … Mais comprends-moi : j’adore manger une truite sauvage, petite si possible, roulée dans une tranche de ventrêche et cuite bien dorée : un régal ! (ceci est du premier degré, pas de malice). Mais le souci de nuire le moins possible (tout en pêchant, ambiguité …) m’a rapidement convaincu de les relcher. Je me prive de ce régal. Pour le bien du pêcheur suivant : toi peut-être.

Lee WULF (un personnage horrible, sanguinaire, et abruti), apôtre du catch and release, est mort à  86 ans . Il a tenu jusqu’à  cet age sans manger beaucoup de truites sauvages contrairement à  ce que tu nous conseille. Un miracle ! 86 ans ! Et tu sais de quoi il est mort ? D’un accident d’avion qu’il pilotait ! Bon pied bon oeil le Lee !

Do : “Le coup de la truite de 42, c’est bidon… “

Fred : “J’ai pensé à  toi avant-hier soir ! :”

Do : “… il y a plein d’incohérences. …”

Fred : tu annonces ça en intro de ton billet, mais tu ne dis pas lesquelles ensuite. Je suis preneur.

Do : “Qu’est ce qui te dit qu’elle va bien se reproduire à  l’automne prochain? Cela dépend tellement de paramètres divers, qu’on ne peut rien affirmer à  ce niveau! En plus si la Nive est aussi dégradée que tu le dis, elle a effectivement peu de chances de trouver une frayère correcte, alors que tu la gardes ou pas, ça va pas changer grand chose au problème. Une rivière morte est morte et ce n’est pas une ou 2 truites de plus qui la feront revivre, malheureusement sinon on seraient tous des adeptes du no kill…”

Fred : t’as raison, autant accélérer la mort d’une rivière en difficulté ……. t’es vraiment sérieux ou c’est de l’humour ?

Do : “Une rivière morte est morte et ce n’est pas une ou 2 truites de plus qui la feront revivre, malheureusement sinon on seraient tous des adeptes du no kill…” + “…alors comment expliquer après la sécheresse de 2003, où certains ruisseaux avaient subi des assecs preque en totalité que 2 ou 3 ans plus tard, les truites avaient recolonisés largement ces linéaires …”

Fred :”La somme de ces deux affirmations … ça nous fait pas une incohérence par hasard ? ….. désolé ;-(

Do :”bien que ce n’est pas forcément le nombre de géniteur qui compte mais bien la qualité du substrat”

Fred : évidemment que les deux facteurs sont nécessaires, tu en connais qui ne sont pas d’accord avec ça ? Et nous pourrions ensemble aussi citer le respect des débits réservés, la qualité de l’eau, l’adéquation de la souche de truite avec le bassin, la protection des zones humides du bassin versant

Do : “et pas tout le temps accuser les autres et le système gestionnaire de ses échecs et frustration”

Fred : mes frustrations ? Qu’en France, on soit si en retard par rapport à  tous : oui . Que les gestionnaires en soient responsables ? Evidemment, ce sont des élus associatifs, et nous, pêcheurs sommes responsables de leurs actes et décisions. Nous avons la pêche que nous méritons, collectivement, …

Le no kill s’est développé aux US dans les années 50, nous n’en sommes qu’au début en France. Tu as vu le résultat en Espagne ? Où vont les toulousains pour faire du poisson ? En Aragon, en Navarre. Une gestion très intelligente, amélioration du milieu, certains parcours no kill, d’autres parcours pour toi, un chevelu en réserve-pépinière (en France, les pêcheurs respectueux de leur environnement comme tu l’es, vont y pêcher leurs 10 sardines de 18 cm pour faire une bonne friture), une limitation de la pression par gestion en cotos… L’Aragon Subordon tu connais ? Un pêche niveau Montana, du poisson de 50 très fréquent. Le Veral ça te parle ? Il accueillit un championnat du Monde de pêche à  la mouche il y a quelques années. Une rivière extraordinaire … avec une bonne partie en no kill obligatoire. C’est comme ça en Ariège ? En Béarn ? En Pays Basque ? C’est comme ça en Ecosse par contre (no kill intégral très fréquent, maille très haute, beaucoup de gardes -c’est chiant ça hein?-, peu de poissons tuables par jour -2 ou 3 la plupart du temps-). Tu as besoin d’études scientifiques face à  une évidence confortée partout dans le Monde ?

Do :”… car le problème pour beaucoup de moucheurs est bien là , on prend pas grand chose …”

Fred : “… en France, oui, malheureusement … quoique la Grande Nive avec un ou deux beaux poissons à  chaque sortie , ça me suffit amplement !

Do :”parce que oui les conditions de pêche à  la mouche sont de plus en plus difficiles …”

Fred : “oui, les truites sont de plus en plus dures et méfiantes, le no kill participant à  cette méfiance. La difficulté, les “petits scores” pour nous ne sont pas des problèmes. La pêche à  la mouche n’est pas une recherche du rendement, mais de la manière. Le Comment plus que le Combien. Sinon, on serait tous resté au toc -la plupart des moucheurs ont bien entendu commencé au toc, moi le premier -. Au fait : pourquoi les moucheurs français sont-ils si souvent médaillés lors des championnats du monde ? La pêche est difficile en France, et les moucheurs doivent hausser leur niveau technique pour se faire plaisir. Un jour je te parlerai de la bredouille pédagogique …

Do :” …on accuse les autres pêcheurs et la gestion d’être à  l’origine de ses déboires …”

Fred : mais de quels déboires partes-tu ? Tu veux parler du piteux état  de nos populations de truites ? Mais ce ne sont pas mes déboires, mais les nôtres. Tu subis aussi la piètre qualité de la pêche en France !

Do : “… on se réfugie vers le no kill, parce que comme ça aussi c’est facile de dire que l’on a pris des poissons, personne ne contrôlant le panier à  la fin de la journée. …”

Fred : Merci d’avoir réservé du lourd pour la fin. Les pêcheurs pratiquent donc le no kill pour ne pas avoir à  avouer une bredouille et pouvoir faire croire à  leur entourage qu’ils ont fait une partie avec des poissons gros comme ça. Là , tu as été très bon. Tellement que d’un élégant copié/collé, on se la refait, en plus gros …ça vaut le coup, si si !

“… on se réfugie vers le no kill, parce que comme ça aussi c’est facile de dire que l’on a pris des poissons, personne ne contrôlant le panier à  la fin de la journée. …”

Merci à  toi Do.

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