Un petit coup du soir … ça ne peut pas faire de mal !
et si : en progressant le long de mes spots, je passerai à travers un amas de branches accumulé sur les berges de la Nive par une récente crue (pas celui ci-contre, moins aérien !). J’étais déjà passé plusieurs fois dessus, mais là , … à travers le Fred ! Plus de peur que de mal, bien que le ligament interne de mon genou gauche soit encore bien douloureux le lendemain. Bref : toujours faire attention, surtout lors d’une partie en solitaire dans ces endroits où probablement personne ne peut passer durant des jours.
Revenons à des considérations plus halieutiques. Un niveau d’eau qui commence à être correct (0,95 m d’eau à OSSES environ), une eau juste un peu mchée. Un temps couvert … ça va le faire …
Premier poisson : 1 heure à le voir gobiner à 2 m de moi
Deuxième et troisième truites : des expertes, plus fortes que moi
Le quatrième poisson aperçu est dans son bunker de branches
Cinquième truite : la mémère du coin, mainte fois aperçue mais dure à séduire !
Seule possibilité : l’attaquer par l’amont. Rester ultra-discret … faire un petit roulé de revers vers le 3/4 aval suivi immédiatement d’un mending plein amont pour positionner dans l’axe du courant soie, bas de ligne et mouche. Et bien le miracle fera que j’y arriverai. La peute est bien placée à 1 m en amont de la belle … et dérive vers elle. LA truite est 1,5m en aval d’un tronc d’arbre mort qui barre la Nive depuis plusieurs années, contre crues et tempêtes. C’est son territoire. Une bande de 2 m qu’elle ratisse, filtre et nettoie d’une bonne partie des insectes dérivants. Un poisson de 45/50 cm assurément. Régulièrement, son museau pointu crève la surface.
La peute, portée par le courant est à quelques cm de la position présumée du poisson….
…
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au ralenti, le museau pointu apparait juste en aval de ma mouche, et l’engloutit sereinement. Ferrage a priori suffisamment retardé pour cause de gros poisson en eau profonde : lui laisser le temps de basculer vers le bas.
incroyable : je ne la croche pas …
quelques jurons étouffés plus tard, je constate la cause de ce ferrage manqué : la peute s’est emmêlée à l’envers dans la pointe du bas de ligne, et ne peut accrocher dans ces conditions. le destin …
Le sixième poisson gobine tranquillement dans sa piscine … ce sera le bon !
plus haut, un figuier (déjà héros de précédentes aventures) me sert de tour de gué et de cache pour espionner un beau poisson, à poil dans sa piscine. Cette belle truite gobe à qui mieux mieux sur SA zone. Elle croise dans très peu d’eau et se régale d’olives et spents de trichoptères. Etre patient. Je lui poserai au bon moment une grosse peute (ma mouche en ce moment). Gobage, bon ferrage. Souvent, les truites se battent mal dans ces configurations avec peu de profondeur. Ce sera le cas avec un combat bref de ce beau mle de 43 cm.
… quelques instants avant de rejoindre ses copines :
Septième et huitième truites … une trop familière et l’autre non …
Je suis immobile contre le mur, en fin d’un courant, La septième ne trouvera rien de mieux que de gober à 1 m en amont de moi. Impossible de faire quoique ce soit. Elle ne regobera plus … comment aurait-elle pu faire pour m’ignorer plus longtemps ? Le huitième qui attirait mon attention stoppera ses gobages discrets … il est temps de rentrer. Un rapide passage en aval, fin de lisse ….
… et les 9ème et dixième poissons montreront leur museau …
et moi mes limites à approcher discrètement des poissons sur un lisse. Je suis fatigué, il fait nuit … et demain jour. Direction mon pieu …