Une bonne partie de pêche à  la mouche, de belles truites

Enfin des conditions de pêche favorables : de la grosse truite en perspective !

pêche sur la Grande Nive de 14h à  18h30, à  Louhossoa

une dépression passe, temps pluvieux toute l’après-midi, peu de vent,

niveaux stables, (0.89 m d’eau à  OSSES chez Vigicrue), eau à  peine mchée, 

la bruine continue est très favorable aux émergences : nombreuses petites éphémères claires, et olives, rares march brown

La partie débute avec une magnifique truite de 45 cm en “first cast”

J’arrive sur la berge et commence à  scruter le fil de l’eau. Un bruit de gobage un peu en aval attire mon attention. Un beau gobage qui laisse des traces …

2 minutes plus tard, nouveau gobage, dans le même secteur. Je me prépare à  faire un petit roulé, la truite est à  environ 6 m de moi 3/4 aval. Enfin je suppose qu’elle y est encore. J’attends. Elle ne gobe plus … Dans ce cas, attendre, ou tenter un passage, on ne sait jamais, la belle est peut-être là . pourtant, des olives passent, sans provoquer de gobage.

Je tente. Sans trop y croire …. Mon olive cul de canard dérive 1 m et miracle : une grosse gueule vient l’aspirer au ralenti. Bien concentré, je lui fais un ferrage bien dans le tempo, pas trop appuyé (mon gros défaut). Elle me proposera un bon gros combat, lourd. Un instant je pense à  un poisson “full hooked”. Elle ne saute pas, mais travaille plein courant et me plie dangereusement ma canne (soie de 4). J’ai confiance en ma pointe, et je tiens bon. 

Au bout de 2 ou 3 minutes, elle se rendra. Elle est bien piquée par le bour du museau. Mon olive cul de canard sur hameçon de 16 (hampe courte, un 405) l’a séduite. Je suis aux anges : 2 min de pêche et déjà  un poisson, le plus gros de la saison en plus. Elle fait 45 cm, une belle fario qui repartira tranquillement méditer sur ces olives qui picotent de temps à  autre.

La production d’olives est à  son maximum cet après-midi

Heureusement pour elle, toutes les olives ne picotent pas … La Grande Nive est très généreuse cet après-midi, et c’est un défilé continu de ces petites éphémères qui rend les poissons particulièrement actifs cet après-midi.

ça tombe très ben d’avoir fait ces quelques photos en gros plan. J’ai du perdre 4 ou 5 imitations cet après-midi (dont 3 en essayant de solliciter une belle embusquée dans des branches un peu plus haut). Une soirée de la semaine sera consacrée au montage de quelques olives. J’essaierai de respecter ces tonalités. Vous avez vu ce filet jaune presque fluo sur la bordure des ailes ? Je n’avais jamais remarqué. Complètement inutile à  mon sens, mais mes prochaines imitations d’olives en seront dotées

Je suis aussi surpris par la la boite à  ailes, en arrière de la tête. Je n’avais jamais remarqué un tel volume. La languette de mousse que j’utilise en séparateur d’ailes sur mes imitations d’éphémère n’est pas si déconnante … Je pensai y mettre trop de volume … en fait, non.

Quelques truites actives, sans plus

Tout au long du parcours choisi cet après-midi sur Louhossoa, globalement, pas mal de poissons actifs. Pas la folie, mais quelques poissons quand même. Merci aux olives d’avoir un peu reveillé tout ça.

Sur un de mes spots préférés, un beau poisson s’active. Nico y a pêché son premier poisson dimanche dernier. Impossible à  attaquer par l’aval : il faut se positionner travers ou éventuellement légèrement aval, mais en rentrant dans l’eau, chose possible aujourd’hui avec ce niveau d’eau.

Je passerai bien 15 min à  lui faire des passages plus ou moins naturels. Rien … Dois-je changer de mouche . Pourtant, mon olive me semble dans le ton, et dans l’esprit des mouches dérivantes. Non, surement un problème de micro-dragage. J’essaie de faire des posés plus mou, en interrompant le déploiement du bas de ligne pour qu’il tombe en tas. Non, elle ne monte pas … sur ma mouche, car elle continue à  se goinfrer des vraies olives. Allez, une dérive de plus … et ce sera la bonne … enfin si je puis dire : la truite gobera bien mon imitation, mais moi, surpris par ce gobage au … 20ème posé, je l’honorerai de ma spécialité : le ferrage cathédrale, celui qui pète tout (jonction pointe, porte-pointe, le point faible de mon bas de ligne). “ME CAGO EN D… !!!!!!!!” …. Mon juron raisonne encore dans la vallée à  cette heure-ci.

Au bout du bout … une habituée

un habitué devrai-je dire, car il me semble que cette belle truite de 40 cm environ (“environ” car j’ai oublié mon mètre sur le spot de la truite de 45 de tout à  l’heure), est un mle.  Il est posté là  où Nico avait tapé un beau poisson il y a une semaine. Posté exactement au même endroit. Je ne crois pas que ce soit la même truite, mais elle a ceci de commun avec celle de Nico, c’est un piètre combat. Je l’ai en effet bridée dans sa retourne, l’empêchant  de frotter ma pointe en fluorocarbone sur les rochers acérés (le maxnot Orvis Mirage en 6X -12.7/100e-).

Vu que la pluie est plus dense, le cul de canard est proscris. J’ai donc sollicité cette belle panthère avec une émergente dotée d’une aile en chevreuil gris et d’un corps olive. Une mouche très simple, mais efficace et pratique sous la pluie.

Ai-je besoin de préciser qu’à  l’heure qu’il est, cette truite est toujours dans la Nive, en pleine forme. Rendez-vous pris avec elle pour ces prochains jours, sauf si un égoà¯ste se l’est appropriée …