Nous n’avons pas oublié la terrible crue du 04 juillet. Elle a profondément impacté la Nive et ses affluents. Même si les choses rentrent dans l’ordre petit à petit (les insectes aquatiques réapparaissent, les truites farios aussi), des affluents comme le Baztan, le Begui Eder, et d’autres ont pris une grosse claque. Un riverain de ce dernier ruisseau me relatait récemment ce début de journée du 04 juillet. Il est 07h40 exactement à Bidarray …
“Il y avait comme un grondement inhabituel … La femme me dit “ça doit être l’orage !”. Et non, je lui réponds, l’orage ce n’est pas, ça vient du haut de la vallée … et là je sors, les arbres en bordures se couchaient les uns après les autres… et soudain …une vague d’au moins 4 mètres je vois arriver . Elle a tout emporté ! … Le lendemain, mon fils a fait le tour du pré et a rempli un seau de truites mortes échouées dans l’herbe …”
Comme vous le verrez sur le site de l’AAPPMA d la Nive, le Begui Eder a en effet bien “morflé” sur sa partie aval, comme son grand frère le Baztan tout proche. En effet, on recense 5 fois moins de truites sur l’aval que sur l’amont (soit 1 truite fario tous les 10 mètres de berge).
L’AAPPMA de la Nive a donc mené suite à la crue quelques opérations de pêche électrique pour faire un point. Dommage de ne pas avoir de données “avant la crue”, pour bien mesure l’impact, mais ces quelques chiffres sont quand même éloquents, il y a encore quelques truites farios, ce sont elles qui repeupleront ces cours d’eau pépinières. A condition que la communauté de pêcheurs laisse la nature et ne prélève pas ou peu de poissons sur ces zones sensibles pendant une ou deux années (voire plus si affinités;-). Place à la restitution de ces pêches électriques sur le site de l’AAPPMA de la Nive. Encore merci à eux de leur boulot en faveur du milieu. A nous pêcheurs d’être raisonnables en prélevant peu ou pas de truites.