Après mes déconvenues au bar en Bretagne
… il me fallait une partie regonfleuse de moral halieutique. Mes partenaires-poissons me manquent, je n’en ai pas trop eu ces derniers temps. Retour sur la Nive donc, le temps est très favorable (orage la veille, frais, bruine, averses légères, nuages sombres, peu de vent), le niveau d’eau bas (0,65 environ à OSSES). Je constaterai sur place que les eaux sont claires, et que tout ça, les truites aiment bien …
Arrivé sur le spot dit “Cerbère”, je constate en effet que nous sommes pas loin de l’étiage et que le courant est faible en bordure sur cette partie droite, large et peu courante de la Nive. Les conditions sont en effet super : ça pue le poisson. Et très tôt, je distingue des poissons actifs. Pas du tout discrètes, les truites sont ce soir nombreuses à être actives sur du sedge (taille moyenne, beige clair), et sur un autre insecte mystère que je ne discernerais pas. Les gobages ont lieu plein courant pour la plupart.
De gros gobages, et même des interceptions en vol !
Plus la soirée avancera (vers 21h), plus les sedges deviendront visibles, voletant à la surface. Les truites s’en donneront à cœur joie, allant jusqu’à les gober en vol, en faisant des bonds d’une longueur que je n’avais encore jamais vu. J’ai même vu des truites tournant la tête et leur corps en vol pour attraper un sedge.
Mauvais ratio
Je me heurterai quand même à pas mal de difficultés. Une vingtaine au moins de truites goberont devant moi. J’en ferai monter 6 ou 7, pour n’en piquer que 2, relchées of course. Mauvais ratio ! De ferrage (2 sur 7), et de … persuasion (7 sur 20). L’évidence est qu’elles sont sur les sedges, mais mes meilleures imitations laisseront la plupart d’entre elles de marbre. J’en tire la conclusion, que je n’arrive pas à reproduire le comportement du sedge plus que sa silhouette, sa taille, ou sa tonalité. Vu qu’elles sont pas mal branchées sur les sedges volants, je pensai à faire du dapping (faire voleter sa mouche avec un gros vent dans le dos) . Malheureusement, point de vent, et mon ventilateur géant est en panne.
… ont-il une technique pour faire voleter une mouche au-dessus de l’eau , sans vent, à 12/15 m ?
ça me rappelle un passage de “Au milieu coule une rivière” avec un teasing de la truite en faisant voleter la mouche, avant de poser cette même mouche sur une truite excitée. Il me semble qu’avec un mouvement de la canne ayant un peu la forme d”un & ont doit pouvoir faire quelque chose d’approchant.
Une truite de 38 cm en pêchant l’eau sur un poste porteur : une truite de mer ?
Au final La plus grosse, ferrée en pêchant l’eau sur un poste apparemment vide, aura une piètre défense. Elle
mesure 38 cm et aurait pu être plus vaillante. Est-elle malade ? Son
mucus ne me semble pas très brillant. Un peu opaque comme la cataracte
des personnes gées. Je ne pense pas que ce soit du au frottement sur
le bas de ligne. Avez-vous des explications ? Ressemble-t-elle à une truite de mer ? Cette robe “dégradée” est-elle révélatrice du changement de robe “marine” pour une robe “fresh water” ?
Salut Manfred,
Pas evident ton truc. A priori plutot une fario ayant traversee une nappe d’eau de javel. D’apres la photo le coin de jonction des machoires (le ciseau)est situe en retrait de la verticale de l’oeil. C’est un des signes distinctifs entre une fario et la truite de mer quand la couleur ne permet plus une identification evidente. Mais j’ai deja remarque que les truites de la Nive n’ont pas un ciseau tres “profond” (pas tres en retrait de la verticale de l’oeil). L’autre signe distinctif est la caudale, tres “square” (pas du tout echancree)chez la truite de mer. Tjs d’apres la photo (pas facile a voir)la caudale ressemble plutot a une caudale de fario.
Beaucoup d’eau sur le front Ecossai ces derniers jours. Rivieres fortes et marrons. Pas terrible.
A+
Nico