Joindre l’utile (réceptionner ma nouvelle voiture à Oloron : un duster de chez Dacia) et l’agréable (une partie de pêche à la mouche sur le gave d’Oloron)
… ceci sous un soleil de plomb, en cet après-midi RTTienne du 07 juillet. Canicule sur le Béarn, 35 °C sur la départementale qui longe le gave d’Oloron depuis Navarrenx. Ma vielle Scenic, joint de culasse déficient depuis quelques mois, doit arriver jusqu’à sa dernière étape avant la casse gouvernementale : Renault/Dacia OLORON. C’est pas joué…
Ma fidèle jolly jumper le fera pourtant et après les quelques formalités requises, direction Bayonne ….. avec halte obligatoire sur le gave. Et un coup du soir prévu depuis longtemps. 18 h, j’arrive sur les berges du gave, le duster savoure sa première session de pêche à la mouche…
et bien pour une première …c’est un fiasco …
le gave d’Oloron est fidèle à lui-même : majestueux, sauvage, mystérieux, et ce soir .. incompréhensible … quoique ! …
Je ne verrai en quelques 5 heures de pêche qu’un seul poisson actif, en début de partie (vers 19h, encore en pleine canicule). Plus ou moins installé dans la pénombre rassurante d’une frondaison, il gobine de temps à autre (toutes les, 3 ou 4 min, longues minutes …). Après lui avoir proposé une mini éphémère en cul de canard, refusée à chaque passage, il succombera à … une fourmi collée dans la peau de l’eau. Et comme d’habitude … je la louperai au ferrage … Tous les espoirs sont permis pour la soirée.
20 h, il fait toujours très chaud sur le gave …
… mais bien meilleur sous la frondaison sur la berge opposée du poisson actif vu plus haut :
Le gave propose vraiment ce que j’aime en typologie de rivière : des frondaisons pour roder comme un sioux, à la poursuite du diamant moucheté. Des grands lisses pour se détendre le coude et allonger de la soie, des rapides pour picorer … Tout y est… sauf les truites ce soir. Le niveau est bas (un peu plus de 0,5 m sur Vigicrue à Escos), soit ! … Le temps est chaud, soit ! … Mais les insectes “pleuvent”, un brouillard de sedges par moments, des mouches de mai monstrueuses (de taille), des petits sedges dans tous les coins, sous toutes les feuilles …
Les truites du gaves seraient-elles ….. gavées ? (ouais, bof ;-(
Toujours est-il que malgré des conditions sommes toutes assez favorables (hormis la clarté de l’eau, le temps caniculaire et le vent d’est -toujours le pire-), rien, pas un gobinage. Je me casserai les yeux à scruter des spots tentants, mais rien …
Pour en ajouter une couche, je louperai la remontée à mon duster garé près des berges. Je finirai par trouver une trouée dans les ronces, sur une portion avec berge compatible mon faible goût pour la varappe, ceci en pleine nuit.
- Moralité 1 : vent d’est + canicule=rentrer direct sur Bayonne (surtout quand l’Espagne joue en demi-finale)
- Moralité 2 : modérer ses ambitions au coup du soir sur des secteurs que l’on ne maitrise pas : identifier clairement le chemin de retour, et choisir un chemin le moins scabreux possible.
Retour sur Bayonne à la nuit, le duster roule bien, ça roule pour la roja qui ira en finale. J’oublierai cette bredouille oloronaise. J’espère que cette partie ne marquera pas