Une nuit précédente un peu courte, pas mal d’énergie dispensée lors d’une conférence ce matin suivie d’une après-midi bien remplie … je suis fatigué, mais ne regrette pas d’avoir rejoint ma Nive en ce mardi soir. 19h je suis à pied d’oeuvre. Le vent est moins glacial que les jours précédents, il fait grand soleil, et la Lune est presque pleine. Quelques insectes volettent de ci de là … Je ne crapahuterais pas sur une bordure à la Koh Lantas ce soir. Il me faut du simple, facile d’accès, du reposant … Le bonheur est dans le pré, au bout du pré …
je suis là depuis 10 min, et quelques bons bouillons se font remarquer sur le seam, en bordure de la veine d’eau principale. Quelques olives dérivent dans le courant.
Un beau poisson se manifeste soudain, en amont du premier gobage aperçu. Il me gratifie de gros et denses bouillons, et de magnifiques sorties du museau pour me stresser encore plus. Le coin est des plus facile, je n’aurai même pas à me mouiller les chaussures pour déployer ma soie. Une olive cul de canard sur hameçon BL de 14 est nouée à ma pointe en 5X RIO. Les eaux encore assez hautes (0,82 m à Ossès) permettent encore de pêcher avec une si grosse -et sécurisante- pointe. La belle est à nouveau remontée, plus en amont. J’allonge mon geste et pose ma soie au plus loin que le permet mon bras allongé à fond. L’éphémère tombe bien, et commence sa dérive. La truite la laissera passer pour la gober en se retournant. Je comprends tout de suite que c’est un sacré client. Contrairement aux soirées précédentes, j’assure avec un ferrage “temple“. Elle est au bout. Elle me fera la totale, un vrai one trout show, avec explosions à la surface, sauts sur la queue, pointe de vitesse sous l’eau … Je ne m’affole pas, et si elle se décroche, et bien … j’ai l’habitude !! Le coin est sain, et le bestiau n’a pas de recoin vicieux pour y emmêler ou y briser mon bas de ligne.
Elle finira par se rendre … pour ma part je me rendrai compte que mon épuisette n’est pas si grande que ça.
La truite est splendide, un gros mâle, très haut, très large … du costaud …
J’ai l’impression d’avoir battu mon record. Je suis aux anges, 10 min de pêche, et la Nive me récompense déjà . Avec une panthère superbe.
Elle fait en définitive 50 cm, “que” 50 cm. Par contre c’est le poisson le plus gros, le plus lourd de ma carrière sur la Nive.
Après photos et vidéo, elle sera bien entendu relâchée …
Elle viendra, je l’espère, agrémenter une de mes futures parties, et même idéalement une de celles du “p’tit Louis” -fils de mon copain Niakwé-, jeune pêcheur qui fait ses premières armes à la mouche mais est revenu frustré récemment d’une sortie sur la Nive.
Bravo Fred, quel fabuleux poisson !!!!!
De grandes émotions sans doute pour cette magnifique fario rendue à sa rivière.
Toujours de belles images du Pays Basque que je connais moins dans la partie d’Ossès où je n’ai jamais pêché.
Qu’en est-il de la partie aval de Saint-Jean Pied de Port?
Félicitations, Fred. Magnifique poisson.
Tu as reçu mon mail ?
Patrice
Bonsoir Fred,
J’ai envoyé un post de félicitations qui n’est pas arrivé. Donc, re-félicitations pour ce fabuleux poisson qui retrouvé sa rivière. Respect !