Lee WULFF “inventa” le catch and release en 1939.
(traduit en no kill en France, sin muerte de l’autre coté, et ez hill, chez nous, en Pays Basque. Prendre et relcher. Un geste durable que seuls certains gaulois continuent encore en 2008 à vilipender. La page qui suit (Lire la suite) est la suite de ma riche discussion avec Do, résolument contre cette pratique de snobs, menteurs et … probablement plein d’autres choses. Malheureusement, toujours pas LE bon et seul argument incontrable que devraient utiliser les anti : relcher un poisson, c’est lui infliger une douleur certaine pour le seul plaisir de le traquer et de le pêcher. Et là , je me tais, aucun contre-argument, c’est à mon sens la limite du no kill, ça zone d’ombre …
Les écolos suisses allemands ont réussi à faire passer une interdiction du no kill en suisse à compter de 2009 sur cette argumentation (les mêmes qui feront interdire le recours aux appats vivants … pauvres asticots, en effet). Comme ils savent compter -les Suisses-, ils limitent désormais le nombre de truites par jour à trois (ok, tu peux continuer à faire plusieurs A/R depuis chez toi, ça coutera plus d’essence), et 20 par an maxi.
Pêcheurs suisses, tuez donc vos poissons pour ne pas leur imposer le souvenir de la douleur de l’hameçon, et ne pas laisser croire que vous les pêchez pour le plaisir, mais pour vous nourrir, seule justification désormais avouable. Vous ferez parvenir au ministère de l’information, et ceci pour chaque prise, une attestation d’huissier constatant la déglutition complète du poisson tué par vous et vos proches. Les constat mentionnera également le poids des arêtes et de la tête, celui-ci ne devra pas excéder 25% du poids total. Cliquez ci-bas pour lire la suite -et fin- de mes échanges avec DO qui ne me semble pas -encore- prêt à ouvrir les yeux.
Do : “Appartiens tu à cette catégorie de pêcheurs qui ne répugnent pas à conserver des truites de réservoir par exemple sans complexe puisque ce sont des poissons d’élevage?
Si oui, alors effectivement tu es de ceux préférant bouffer des produits artificiels car une truite de pisciculture, c’est pas terrible au niveau culinaire…”
Fred : “La pêche en réservoir ? ça me fait penser à aller baiser dans un bordel. Déjà pratiqué une poignée de fois, mais c’est plus fort que moi, je n’aime pas. Tuer une telle truite synthétique ? Avec beaucoup moins de difficulté qu’une sauvage. Une truite de réservoir est là pour ça…. Sa mort ne portera pas préjudice aux générations futures. Mais comme ça ne me dit absolument rien de la cuisiner ou la manger, je n’ai aucune raison de la tuer.
Do : ” Sans compter les dégâts provoqués par certaines piscicultures sur les milieux naturels…”
Fred : nous sommes quand même très souvent d’accord, non ? Pas d’objection, bien entendu.
Sinon encore une fois qu’elle est la composition de ton assiette?
Alors sincèrement, je ne sais quel raisonnement à la con tu vas me sortir, mais je suis preneur. Mon plat préféré ? Une louvine (bar) pêchée par mes soins le matin, cuite dans sa peau au barbecue, rosé à l’arête. Un filet d’huile d’olive, fleur de sel et citron. Tu parlais de mac do ? hors sujet. De quoi d’autre ?
Du jambon ? Compte sur nous à Bayonne !
Si tu veux me remettre une couche de “manger ses truites, c’est bon pour la santé et celle de mes gosses”, parles-en au scientifiques qui analysent les concentrations de produits chimiques divers dans les poissons sauvages de la plupart de nos cours d’eau. Tu connais l’histoire de la fario stérile ? Plus besoin de capotes, elles prennent toutes la pilule ! Mais ce n’est pas du tout quelque chose qui me freinerait, on mange tellement de saleté par ailleurs … Mais comprends-moi : j’adore manger une truite sauvage, petite si possible, roulée dans une tranche de ventrêche et cuite bien dorée : un régal ! (ceci est du premier degré, pas de malice). Mais le souci de nuire le moins possible (tout en pêchant, ambiguité …) m’a rapidement convaincu de les relcher. Je me prive de ce régal. Pour le bien du pêcheur suivant : toi peut-être.
Lee WULF (un personnage horrible, sanguinaire, et abruti), apôtre du catch and release, est mort à 86 ans . Il a tenu jusqu’à cet age sans manger beaucoup de truites sauvages contrairement à ce que tu nous conseille. Un miracle ! 86 ans ! Et tu sais de quoi il est mort ? D’un accident d’avion qu’il pilotait ! Bon pied bon oeil le Lee !
Do : “Le coup de la truite de 42, c’est bidon… “
Fred : “J’ai pensé à toi avant-hier soir ! :”
Do : “… il y a plein d’incohérences. …”
Fred : tu annonces ça en intro de ton billet, mais tu ne dis pas lesquelles ensuite. Je suis preneur.
Do : “Qu’est ce qui te dit qu’elle va bien se reproduire à l’automne prochain? Cela dépend tellement de paramètres divers, qu’on ne peut rien affirmer à ce niveau! En plus si la Nive est aussi dégradée que tu le dis, elle a effectivement peu de chances de trouver une frayère correcte, alors que tu la gardes ou pas, ça va pas changer grand chose au problème. Une rivière morte est morte et ce n’est pas une ou 2 truites de plus qui la feront revivre, malheureusement sinon on seraient tous des adeptes du no kill…”
Fred : t’as raison, autant accélérer la mort d’une rivière en difficulté ……. t’es vraiment sérieux ou c’est de l’humour ?
Do : “Une rivière morte est morte et ce n’est pas une ou 2 truites de plus qui la feront revivre, malheureusement sinon on seraient tous des adeptes du no kill…” + “…alors comment expliquer après la sécheresse de 2003, où certains ruisseaux avaient subi des assecs preque en totalité que 2 ou 3 ans plus tard, les truites avaient recolonisés largement ces linéaires …”
Fred :”La somme de ces deux affirmations … ça nous fait pas une incohérence par hasard ? ….. désolé ;-(
Do :”bien que ce n’est pas forcément le nombre de géniteur qui compte mais bien la qualité du substrat”
Fred : évidemment que les deux facteurs sont nécessaires, tu en connais qui ne sont pas d’accord avec ça ? Et nous pourrions ensemble aussi citer le respect des débits réservés, la qualité de l’eau, l’adéquation de la souche de truite avec le bassin, la protection des zones humides du bassin versant
Do : “et pas tout le temps accuser les autres et le système gestionnaire de ses échecs et frustration”
Fred : mes frustrations ? Qu’en France, on soit si en retard par rapport à tous : oui . Que les gestionnaires en soient responsables ? Evidemment, ce sont des élus associatifs, et nous, pêcheurs sommes responsables de leurs actes et décisions. Nous avons la pêche que nous méritons, collectivement, …
Le no kill s’est développé aux US dans les années 50, nous n’en sommes qu’au début en France. Tu as vu le résultat en Espagne ? Où vont les toulousains pour faire du poisson ? En Aragon, en Navarre. Une gestion très intelligente, amélioration du milieu, certains parcours no kill, d’autres parcours pour toi, un chevelu en réserve-pépinière (en France, les pêcheurs respectueux de leur environnement comme tu l’es, vont y pêcher leurs 10 sardines de 18 cm pour faire une bonne friture), une limitation de la pression par gestion en cotos… L’Aragon Subordon tu connais ? Un pêche niveau Montana, du poisson de 50 très fréquent. Le Veral ça te parle ? Il accueillit un championnat du Monde de pêche à la mouche il y a quelques années. Une rivière extraordinaire … avec une bonne partie en no kill obligatoire. C’est comme ça en Ariège ? En Béarn ? En Pays Basque ? C’est comme ça en Ecosse par contre (no kill intégral très fréquent, maille très haute, beaucoup de gardes -c’est chiant ça hein?-, peu de poissons tuables par jour -2 ou 3 la plupart du temps-). Tu as besoin d’études scientifiques face à une évidence confortée partout dans le Monde ?
Do :”… car le problème pour beaucoup de moucheurs est bien là , on prend pas grand chose …”
Fred : “… en France, oui, malheureusement … quoique la Grande Nive avec un ou deux beaux poissons à chaque sortie , ça me suffit amplement !
Do :”parce que oui les conditions de pêche à la mouche sont de plus en plus difficiles …”
Fred : “oui, les truites sont de plus en plus dures et méfiantes, le no kill participant à cette méfiance. La difficulté, les “petits scores” pour nous ne sont pas des problèmes. La pêche à la mouche n’est pas une recherche du rendement, mais de la manière. Le Comment plus que le Combien. Sinon, on serait tous resté au toc -la plupart des moucheurs ont bien entendu commencé au toc, moi le premier -. Au fait : pourquoi les moucheurs français sont-ils si souvent médaillés lors des championnats du monde ? La pêche est difficile en France, et les moucheurs doivent hausser leur niveau technique pour se faire plaisir. Un jour je te parlerai de la bredouille pédagogique …
Do :” …on accuse les autres pêcheurs et la gestion d’être à l’origine de ses déboires …”
Fred : mais de quels déboires partes-tu ? Tu veux parler du piteux état de nos populations de truites ? Mais ce ne sont pas mes déboires, mais les nôtres. Tu subis aussi la piètre qualité de la pêche en France !
Do : “… on se réfugie vers le no kill, parce que comme ça aussi c’est facile de dire que l’on a pris des poissons, personne ne contrôlant le panier à la fin de la journée. …”
Fred : Merci d’avoir réservé du lourd pour la fin. Les pêcheurs pratiquent donc le no kill pour ne pas avoir à avouer une bredouille et pouvoir faire croire à leur entourage qu’ils ont fait une partie avec des poissons gros comme ça. Là , tu as été très bon. Tellement que d’un élégant copié/collé, on se la refait, en plus gros …ça vaut le coup, si si !
“… on se réfugie vers le no kill, parce que comme ça aussi c’est facile de dire que l’on a pris des poissons, personne ne contrôlant le panier à la fin de la journée. …”
Merci à toi Do.
Fred,
Merci enfin de tes réponses, auxquelles je ne renchérirai pas systématiquement sinon on va y passer notre fin de vie…
Il en ressort pour moi une chose essentielle et sur laquelle j’ose espérer la majorité des pêcheurs de ce pays devraient être d’accord à savoir que le combat premier est celui de la défense de nos cours d’eau, et si l’on veut être efficace face aux lobbies qui les agressent c’est d’être unis et d’aller au combat ensemble (je pense que tu es bien d’accord là dessus…?).
Sur le reste, je pense que l’on a une approche différente parce qu’aussi une histoire différente, et la différence fait partie de la richesse, sinon c’est du formatage, du copie collé comme tu dis si bien…
J’ai des origines terriennes, j’aime autant que toi la nature et pour moi les produits qu’elle nous donne sont bons pour nous à condition de ne pas faire n’importe quoi.
Je ne vois pas la différence entre déguster une truite et un bar, pourquoi mettrait on plus en danger la nature en sacrifiant une truite qu’un poisson de mer (vu l’état des quotas des espèces marines, on peut poser la question non?)
Tu vas à la pêche (en bagnole je suppose), tu rentre le soir, tu déguste une truite avec des amis ou ta famille, tu n’as pas besoin d’aller refaire les courses au super marché, donc emettre encore du gaz carbonique… Tu me suis…
Non, je ne rentre jamais chez moi pour vider la glacière; comme je te l’ai dit je respecte le règlement (je suis prof donc j’ai une éthique, c’est déjà suffisamment difficile d’enseigner le respect aux élèves…). Maintenant tout dépend de mon humeur, d’où je pêche, de mon envie, des gens que j’ai à la maison; je garderai des truites ou pas, je repartirai avec le quota ou pas, je relacherai peut-être tout (ça m’arrive souvent), mais une chose est sûre et là personne ne me fera changer (je t’ai dit je suis têtu), je ferai toujours comme bon me semble, car j’aime avant tout la liberté, je respecte les autres, leur choix, alors je veux que l’on respecte les miens.
Tu me parles des autres modèles de pêche des salmonidés à travers le monde. Je voyage aussi, mais là encore il faut comparer ce qui est comparable, c’est du bon sens.
Beaucoup de parcours de renom de l’étranger sont attractifs, en premier lieu pas parce que l’on y pratique le no kill, mais parce qu’ils sont moins dégradés que les nôtres et que surtout la pression de pêche y est moins forte.
Je reprendrai à ce propos l’édito de PLASSERAUD: “On met 10 mecs sur le Gave de Pau sur une saison, sûr ils vont se faire plaisir, mais ça ne concernera que 10 mecs!”
C’est bien là le problème du partage du gâteau. Sûr que les moucheurs sont désavantagés sur les parcours classiques de l’hexagone, c’est plus difficile d’être régulier à la mouche qu’aux autres techniques (je les pratique pratiquement toutes donc je suis bien placé pour le savoir et je cotoye pas mal de pêcheurs différents), mais bon sang il faut savoir aussi sortir des sentiers battus et accepter de pêcher différemment. Il y a encore du poisson dans pas mal de cours d’eau du Massif Central, du Limousin, des Pyrénées et j’en passe, les résultats des récentes pêches électriques le prouvent (j’ai l’info par mon frère qui a beaucoup de données)… Mes deux dernières saisons de pêche ont été assez exceptionnelles!
Le problème pour beaucoup de moucheurs c’est aussi qu’ils pêchent des spots hyper fréquentés. Je passe depuis 10 ans une quinzaine de jours de vacances en Creuse. Cet été, j’ai rencontré seulement 2 pêcheurs et pourtant j’y suis quasimment matin et soir… Un petit coup d’eau grâce à la pluie et ça cartonne y compris à la mouche, car les truites ne sont pratiquement plus sollicitées depuis le printemps…
Mais c’est vrai que je pêche essentiellement de petites rivières, des ruisseaux et torrents encaissés où il faut crapahuter, se plier sous les ronces, passer de la 5,9 pieds sur les ruisseaux encombrés à la 11 pieds sur le torrent à gros bocs… On est loin de l’image d’Epinal du moucheur qui déploie 20 mètres de soie sur le Grand Gave ou la Loue. Certains puristes diront que c’est pas de la pêche à la mouche, mais je m’en fou, je me fais plaisir, et j’emmerce personne, j fais pas de mal à la rivière, car je n’y pêche qu’une fois dans l’année et mes prélèvements sont modérés car je suis pas fou, j’ai envi de retrouver mes truites l’année prochaine et que mes filles puissent un jour aussi faire de même… Alors où est le problème?
Je suis un pêcheur heureux, sans complexe, et qui n’a pas de leçons à recevoir en terme de protection de la nature, car je pense être en adéquation avec cette nature, même si je dois encore progresser, c’est à dire encore plus militer pour la protéger.
Le fait d’avoir une canne à mouche dans les mains ne donne pas plus de droits et ne fait pas accéder plus au monde de l’intelligencia; il y a des mecs bien qui pêchent au toc , au vairon ou aux leurres et des conards chez les moucheurs et réciproquement. Faut arrêter de cataloguer telle ou telle catégorie de pêcheur. Tu vas me dire comme tu as dis à Gilles Cousin, que c’étaient parmi les moucheurs qu’il y avait le plus de sans panier. OK, mais cela fait-il d’eux des gens plus responsables et mieux. Ce n’est peut-être pas ton cas, mais il y a quand même pas mal de snobinards dans cette catégorie, avoue le. Y a qu’à se promener sur les rives des réservoirs pour constater… Alors c’est vrai, je préfère rencontrer un petit pêcheur au toc, qui va garder une ou 2 truites et qui ne se la pète pas,(parce que faut pas délirer la majorité des mecs que je croise sur les rivières et ruisseaux de l’hexagone, c’est ça qu’ils ont dans le panier et souvent encore moins). Tout le monde s’appelle pas Arias, Delacoste ou Sempé. J’ai pêché 4 jours en avril sur les Gaves avec Alphonse. Le première matinée, on avait une truite chacun, et la deuxième 0 pointé, et pourtant le mec il pêche, il connait les coups et le Gave d’Aspe comme sa poche; alors tout ça pour dire que la majorité de pêcheurs de truites ne font pas de gros scores. Tu vas me répondre ce que j’ai déjà maintes fois entendu : dans les Pyrénées y en a qui savent pas s’arrêter qui remplissent la glacière, et font les allers retour ainsi de suite… Mais honnêtement combien t’en connais? Je veux pas dire qu’ils n’existent pas, et je trouve ça déplorable, mais là encore qu’est ce qui a fait le plus de mal au Gave d’Aspe, la citerne qui s’est répandue à Urdos ou les viandards?
Putain, il faut être réaliste, enfin…
Je conclurai par le fait qu’il y a maintenant des gens bien formés au niveau hydrobiologie et ichtyologie, des professionnels compétents dont certains sont auusi pêcheurs, je veux parler des Delacoste, Baran, Desmolles, Garmendia etc… des thésars pour la plupart et des mecs bien (je les connais), l’antithèse des viandards et qui sont comme nous des passionnés. Alors faisons leur confiance au niveau gestion des milieux aquatiques (même s’ils n’ont pas les plein pouvoirs…), ils savent un peu de quoi ils parlent, en tout cas mieux que nous, car aurait on l’idée d’aller contester les thèses des chercheurs en cancérologie par exemple?
A chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Et qu’est ce qu’ils disent ces gars là ? Et bien que le no kill systématique n’est pas la solution pour gérer la pêche dans notre pays, un point c’est tout. Que l’on ait des parcours de ce type pour ceux qui veulent, je ne suis pas contre, mais sytématiser, c’est de l’antidémocratie. Comme je t’ai dis plus haut, je veux encore pouvoir aller et pêcher comme bon me semble. On est déjà bien assez emmerdé dans pas mal de domaines, on va pas sans rajouter en allant à la pêche en se stressant…
Voilà , je te souhaite une bonne ferméture, pour ma part je descends sur la Plateau de l’Artense dans le Massif Central et comme l’an passé, j’espère encore me régaler (j’entends au niveau pêche bien sûr, car je te promet de faire un effort, remettre la majorité de mes prises à l’eau).
Do
C’est quoi ce délire?
Ce qui est certain est que l’on est de moins en moins a se croiser au bord de l’eau pour se faire plaisir. Des truites il en reste, moins qu’il y a 50 ans surement.Les comportements des pecheurs changent, chacun se sent plus responsable sur son environnement. Pecher a la mouche pour moi, outre le plaisir de voir monter la truite, c’est la possibilité de pouvoir la gracier.
No kill ou pas, chacun est libre. Une liberté de plus a conserver (elle).
Les mecs vous faites dans le grâââve!!!!
Prise de tête!!!! Où je rejoins Do c’est qu’il y a encore beaucoup de truites sur les têtes de bassin, pas bien grosses quoi que ça m’arrive d’en piquer de jolies de 30 cm et malheureusement plus beaucoup sur les grandes rivières trop perturbées.
Je suis aussi d’accord avec FRED, à savoir que les pêcheurs devraient être plus responsables.
Peut-être que l’on pourrait arriver à un bon conpromis: réserver les prélèvements aux ruisseaux et petites rivières où les poupulations le permettent et mettre en no kill les grandes, enfin tout du moins celles où les populations ont souffert…
Je ne suis pas scientifique et j’aimerais bien qu’un expert me donne son avis sur cette proposition, en attendant il faut que l’on s’unisse tous contre les massacreurs de tout poil, les fléaux de ces temps moderne, l’union fait la force!!!!
J’ai lu des post sur Gobages .com sur la maille inversées, c’est peut-être aussi une solution: on prélève quelques truites sur la couche de population la plus nombreuse et on relache systématiquement les beaux sujets, c’est bien ça si j’ai bien compris?
Il me semble avoir vu ça sur un magazine de pêche aux Etats Unis…
Carol
Une truite de 50 cm de la Loue a le même âge qu’une de 20 cm sur la Haute Vézère, c’est pour ça que l’on a conçu des mailles différentes en fonction de la croissance des poissons variant en fonction de pluisieurs paramètres : composantes de l’eau calcium entre autre, température, et richesse en invertébrés.
Donc c’est pas parce que l’on va metter un no kill sur des ruisseaux acides du Limousin ou augmenter la maille que l’on va avoir plus de gros poissons au final, ya pas de miracle dans la nature. Il faut savoir aussi que 70% DES TRUITES DISPARAISSENT ENTRE LA 3ème et quatrième année (études de Robin Cuinat du CSP); si on met une maille trop haute, ces poissons ne se retrouveront jamais dans le panier du pêcheur…
OK, les pratiquants du no kill s’en contrefoutent mais ça c’est un argument scientifique irréfutable et à ce que je sache la majorité des pe^cheurs de truites de ce pays gardent encore leurs prises; il n’y a qu’à voir la cohorte le 2ème samedi de mars sur les truites de bassine pour s’en persuader. Conclusion: ce n’est pas demain que l’on va avoir une majorité de parcours en no kill dans l’hexagone. C’est comme ça, on ne change pas les mentalités si facilement et puis on va pas copier systématiquement ce qui se fait à l’étranger, c’est une question de culture. N’oublions pas que la France arrive toujours en tête en matière de gastronomie (c’est peut-être pour ça que les gaulois aiment bouffer de la truite), les ricains ont peut-être plus de no kill, masi au niveau bouffe y a quand même pas photo; j’en sais quelque chose ppour avoir vécu 5 ans au Texas!
Bien à vous tous
Purée, je pensais pas que les quelques phrases que j’avais mises en ligne sur un weebmaster de pêche à la mouche allaient suciter autant de réactions, comme quoi un mec qui a un petit pois dans la tête, arrive quand même à interpeller les autres…
J’ai écrit queqlue chose de semblable dans “Pêche de la Truite” et il parait que c’est le texte qui a provoqué le plus de réactions, comme quoi je dois avoir un pouvoir d’animer les foules. C’est peut-être pour ça que des amis me disent que je devrais me lancer en politique (je sens tout de suite une montée d’inquiétude chez Fred…).
Mais non, j’ai pas encore assez la grosse tête, quoi que j’ai quand même quelques idées auxquelles adhérerait la plupart d’entre vous, style subventionner uniquement l’agriculture bio (comme ça les mecs qui déversent les pesticides à tout va dans leur champs s’y reprendraient en 2 fois), on aurait moins de cancers et on reboucherait petit à petit le trou de la sécu, et les truites recoloniseraient peut-être nos cours d’eau du Centre de la France, les pêcheurs de cette région pourraient repêcher sur ces rivières et ça leur éviterait de faire 300 bornes pour aller trouver un spot valable, donc moins de CO2, et ainsi de suite, ça se tient non?
Qu’est ce que je ferais au niveau de la pêche pour essayer de satisfaire un maximum d’entre nous?
Pas facile, car les pêcheurs français sont pas faciles à gérer……
J’ai quand même une petite idée; d’abord j’institurais le principe du “pollueur payeur”, avec l’argent récolté et celui gaspillé à des conneries dans certaines Fédé (pas toutes heureusement), j’emploierais les compétences de nos spécialistes en hydrobiologie à réellemnt évaluer la dynamique des population de salmonidés et l’impact réel de la pêche, car pour l’instant on parle à ce niveau un peu dans le vide, on fait des études, on prend des mesures, mais on ne fait pas d’évaluation en aval… On travaille sur de la fiction.
Une fois ça, il faudrait mettre en adéquation les attentes de chaque catégorie de pêcheurs avec le potentiel réel des cours d’eau, à savoir (je schématise):
Des parcours à truites de pisciculture sur les cours d’eau où les poissons sauvages ne peuvent plus se concentrer, pour les adeptes du panier bien rempli.
Des parcours no kill, bien définis où les moucheurs pourraient oeuvrer sans être gênés par les autres pêcheurs, et réserver les ruisseaux et autres petites rivières aux pêcheurs multi techniques voulant néanmoins pouvoir rammener quelques truites à la maison (ces parcours n’étant pas ou peu fréquentés par les puristes de la mouche).
C’est simpliste me répondrez vous, pas tant que ça à bien y réfléchir…
Car que constate t’on actuellement?
Des AAPPMA qui balancent encore de la truite à manche courte sur des ruisseaux où les populations sauvages sont présentes; ça encombre les rives de viandards de toute sorte et ça cale les poissons sauvages, d’où frustration du pêcheur amoureux des vraies sauvages…
Des rivières ouvertes à toutes techniques, et là c’est la loi du plus fort, et force est de constater que les moucheurs sont perdants… Y a qu’à suivre un type qui pêche comme un fou aux leurres, y reste pas beaucoup de place pour celui qui déroule sa soie, d’où sa frustration et sa rancoeur!
C’est difficile de faire cohabiter tout le monde et il y a des choix à faire. Fred citait le cas de l’Ecosse, mais là bas les locaux ne pêchent pratiquement pas la tuite commune de rivière, en comparaison avec notre pays ça n’a rien à voir, seuls les saumons, les truites de mer et lacustres les intéressent, et puis j’y ai pêché, notamment sur le nord du pays, les truites montent comme des folles sur un sedge ou palmer, mais pour la plupart c’est aussi des petits poissons de 16 à 20 cm comme sur les Millevaches ou l’Aubrac, parce que c’est le même substrat, des eaux analogues; celà prouve bien que la croissance des truites a ses limites.
Quand au Montana, gestion rigoureuse et draconnienne, des beaux poissons; mais aussi des journées sans, demandez à Olivier LEPY (NEVERS PÊCHE), il y va tous les ans et il ne cartonne pas à chaque sortie…
Il faut absolument que l’on arrive à proposer des parcours adéquat en fonction de l’attente de chacun.
Personnellement, contrairement à toi Fred, je suis un pêcheur comblé, je suis très heureux de mes résultats notamment ces 3 dernières années. Evidemment comme chacun, je me paye quelque sorties sans, mais pas beaucoup, car j’arrive toujours à trouver un cours d’eau dans la journée où ça va s’ouvrir; il faut accepter de se déplacer, de changer de vallée, de crapahuter… Et surtout je suis polyvalent, je viens d’ailleurs de me mettre à pêcher aux leurres (mon ami Alain Foulon m’ayant enfin convaincu, clin d’oeil à ce super pêcheur, ancien moucheur d’ailleurs…).
ça oblige à avoir toujours 3 ou 4 cannes dans la voiture, des vers, des porte bois, quelques vairons (bonjour l’intendance), c’est pour ça que j’ai acheté une remorque au grand désespoir de mon épouse, et une boite à mouches (oh queqlues modèles me suffisent car là où je pêche, elles ne sont pas trop difficiles…).
Tous les mecs de ma catégorie que j’ai rencontrés (Olivier Plasseraud en étant le prototype parfait) prennent encore de la truite et sont des pêcheurs heureux.
Maintenant, je peux comprendre qu’on ne veuille ne pêcher qu’à la mouche, c’est un droit bien que je trouve dommage de se priver de ce que peuvent apporter les autres techniques, car on progresse aussi à la mouche en pêchant au toc par exemple, demandez à Mrs Delacoste, Bordes, ou Bennassar(spécialistes des 2 techniques). Après, il faut assumer ses choix, On ne pêche qu’à la mouche et bien on va forcément prendre moins de poissons, même sur des parcours très bien peuplés, mais où est le problème, car les moucheurs ne recherchent pas le panier rempli,n’est ce pas?…
Voilà , je ne crois plus depuis longtemps à la gestion idéale et aux solutions miracles, par contre, je pars du principe qu’il y a toujours moyen de contenter un maximum de personnes, à condition d’oeuvrer pour une certaine équité et de bien réfléchir avant de mettre n place des mesures dictées par une idéologie ou un fanatisme.
DO DE SAINT MARC, dont c’était définitivement la dernière apparition sur ce blog (j’en profite au passage pour remercier Fred dont le blog permet un échange et ce malgré nos désaccords, même si je pense que l’on a quand même bien des points communs).
SALUTATIONS HALIEUTIQUES A TOUS LES PASSIONNES CAR TANT QU’IL Y AURA DES PASSIONNES, LA TRUITE FARIO, LA VRAIE, LA SAUVAGE, CELLE DONT ON EST TOU AMOUREUX POURRA ESPERER COLONISER NOS RIVIERES
Ok, merci pour ces derniers commentaires qui ne m’ont pas mis les boules contrairempent aux échanges précédents. Nous sommes quand même tous dans un même camp, celui du respect de cette nature qui nous apporte tant de joie, et de plus en plus nombreux apparemment. Je m’en réjouis sincèrement.
Profitez bien de ces dernières parties !
Fred
salutations à vous,
“…nous, pêcheurs sommes responsables de leurs actes et décisions.Nous avons la pêche que nous méritons, collectivement…”
je te rejoints Fred, je le constate tous les jours, travaillant à leur contact.
je voudrais simplement dire, informer tout tes lecteurs qu’il est beau de parler, dialoguer sur internet et au bord de l’eau mais à mon avis, leurs positions, ils devraient les défendre en s’investissant au sein des associations!
cette fin d’année leur donne cette possibilité. en effet, les AAPPMA vont se réunir en AG pour élire les nouveaux dirigeants, alors je ne dirais qu’une phrase: “contacter vos AAPPMA ou vos Fédérations et INVESTISSEZ-VOUS!